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Déni de grossesse: quand le corps ne sait pas

Publié par Julie Luong, journaliste santé le 15/02/2010 - 00h00
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Un corps en déni


N'ayant pas conscience de sa grossesse, la femme qui vit un déni ne présente aucun signe extérieur de son état. Elle ne prend que peu de poids - 2 ou 3 kilos - et son ventre ne grossit pas. L'utérus, qui bascule d'habitude vers l'avant lors de la grossesse, va monter vers la haut, le long de la colonne vertébrale. Le bébé se fait dès lors le plus discret possible, et aucun mouvement n'est généralement perçu par la mère. La femme ne présente pas non plus de masque de grossesse et ses règles peuvent d'ailleurs continuer à se produire tout à fait normalement. Il est donc fréquent que les proches, et même parfois les médecins, ne s'aperçoivent absolument de rien.

Du déni de grossesse à la maternité


Longtemps considéré à tort comme une dissimulation, un mensonge, le déni de grossesse est aujourd'hui de plus en plus reconnu comme un mécanisme inconscient dont les mères - loin d'être sans coeur - sont souvent les premières victimes. Si le déni mène parfois à des situations dramatiques d'accouchement dans la solitude et de décès pour le nouveau-né, il faut savoir que de nombreuses mères ayant vécu leur grossesse dans le déni parviennent, après leur accouchement, à développer une relation bien réelle avec leur enfant. Il leur aura seulement fallu un peu plus de temps que les autres...

Publié par Julie Luong, journaliste santé le 15/02/2010 - 00h00 C. Pierronne, M.-A. Delannoy, C. Florequin, M. Libert, Le déni de grossesse à propos de 56 cas observés en maternité, Perspectives psychiatriques, juillet 2002, vol 41, pp 182-188. - "Passagers clandestins in utero", Le Monde, 16 novembre 2009. - www.afrdg.info (Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse)
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