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Massage des tout-petits

Publié par Isabelle Eustache le 19/08/2003 - 00h00
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Dès le 2e mois de grossesse le fŒtus est sensible au toucher. Après la naissance, le massage l'aide à accepter en douceur sa nouvelle vie à l'extérieur. Parmi ses immenses bienfaits, citons l'établissement d'un lien très fort entre le bébé et le parent. C'est d'ailleurs pour cette raison que certaines maternités le préconisent comme moyen de prévention contre la maltraitance.

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Au 2e mois, un sens tactile s'installe le long de la colonne vertébrale, des fesses et du cou. A 15 semaines, les mains, les pieds et les lèvres réagissent au touché. A 20 semaines, le fŒtus répond aux caresses appliquées sur le ventre de sa mère. A la naissance, brutalement privé de la tiédeur et de la caresse constante du liquide amniotique, on comprend facilement l'importance du massage. En effet, le nourrisson a un grand besoin de contact peau à peau afin de se sentir rassuré. Pratiqué depuis des millénaires en Orient et en Afrique, le massage d'un bébé exerce des bienfaits sur l'ensemble de son organisme : circulation, système nerveux, oxygénation, stimulation du système immunitaire, régulation de la respiration, du rythme cardiaque, développement du squelette, digestion, sommeil…En outre, il procure un sentiment de sécurité et de confiance en soi, améliore la prise de conscience et l'acception de son corps, la communication, l'éveil, etc. De plus, il crée un lien très important entre le bébé et le parent, un attachement indispensable à l'équilibre de l'enfant. Et le fait de masser un bébé favoriserait la sécrétion d'une hormone, l'ocytocine, impliquée dans l'instinct maternel et paternel.

Un outil contre la maltraitance

En rapport avec cette sécrétion " d'hormone parentale ", certaines maternités, notamment canadiennes, préconisent les massages comme moyen de lutte contre la maltraitance infantile.En effet, on ne naît pas parent, on le devient. Et à cause d'une souffrance, qu'elle soit due à la pauvreté, à une maladie, au stress ou à un divorce, un enfant sur trois n'a pas développé de lien fort avec ses parents à l'âge d'un an. Certes, les causes de la maltraitance sont nombreuses, mais il est évident que l'absence d'attachement parent-bébé y est toujours étroitement lié. Si le fait de masser un nouveau-né provoque la sécrétion d'ocytocine, le parent ainsi stimulé prendra goût à s'occuper mieux et davantage de son petit, se qui créera un lien fort entre eux (cette hormone est également présente chez l'homme). Cette technique peut donc rétablir l'attachement parental, lequel est essentiel à l'enfant pour son développement tant physique que psychologique, émotif et cognitif.

Publié par Isabelle Eustache le 19/08/2003 - 00h00
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