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Inégaux face à la maladie

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 15/10/2002 - 00h00
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Les hommes et les femmes sont inégaux face aux infections vénériennes. Une récente analyse de la section épidémiologie de l'Institut Scientifique de la Santé Publique (ISP) montre qu'entre 1996 et 2001, il existe une nette différence entre les sexes si l'on considère l'infection à Chlamydia ou l'infection aux gonocoques (la gonorrhée).

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SOMMAIRE

Pour mémoire, Chlamydia trachomatis est un germe qui infecte un nombre de plus en plus important de nos contemporains. Rappelons que l'infection à Chlamydia est une cause très fréquente de stérilité chez la femme et de 50% des grossesses extra-utérines, si elle n'est pas traitée. Au stade aigu, des douleurs de l'abdomen, de la fièvre, des pertes blanches et des saignements en dehors des règles peuvent être présentes mais ces signes sont rares et le plus souvent transitoires. Raison pour laquelle l'infection peut devenir chronique. Cette infection touche tant les hommes que les femmes mais vu les conséquences, ce sont plus souvent les femmes qui sont diagnostiquées positives.

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En effet, 2 personnes infectées par Chlamydia sur 3 sont des femmes comme on le verra dans le graphique.Les enregistrements sont relativement stables d'année en année pour cette infection, ce qui constitue déjà une différence par rapport à la gonorrhée. En effet, les chercheurs ont constaté une nette augmentation mais chez les hommes uniquement. Voici une deuxième différence. La gonorrhée est plus souvent diagnostiquées chez les hommes que chez les femmes. Encore une fois, cela dépend des symptômes provoqués. La maladie peut être asymptomatique chez les femmes. En revanche, chez l'homme, elle provoque fréquemment :

  • des sensations de brûlures lors de la miction (émission d'urine),
  • un écoulement pénien (par le méat urinaire),
  • des mictions plus fréquentes.
Pour être complet, on retrouvera chez la femme touchée par la gonorrhée :
  • des pertes vaginales anormales,
  • une brûlure lors de la miction ou une miction plus fréquente,
  • le saignement après les rapports sexuels,
  • le saignement entre les règles,
  • des douleurs abdominales ou pelviennes.
Il n'en reste pas moins qu'on est en droit de se poser la question du (ou des) partenaires de ces personnes détectées. Sont-ils traités ou même diagnostiqués ?
En posant cette question, les spécialistes de l'institut soutiennent bien évidemment un meilleur diagnostic mais aussi une meilleure prévention par le port du préservatif.
Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 15/10/2002 - 00h00 News on outbreak and infectious disease 1/10/2002 ISP
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