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Un Belge sur quatre souffre de douleur chronique

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 23/12/2003 - 00h00
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Une étude mondiale sur la douleur nous apprend que 23% des Belges souffrent de douleur chronique, ce qui place notre pays dans le quarté de tête en Europe

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Près d'un Belge sur quatre - soit 2,4 millions de personnes - souffre de douleur chronique. En ce qui concerne la prévalence, il n'y a pas de différence entre les hommes et les femmes. Plus de la moitié des patients ont entre 18 et 50 ans. L'âge moyen est particulièrement jeune : 48 ans ! 42% des patients déclarent réellement souffrir 24h sur 24.

Un symptôme débilitant

La cause de la douleur chronique la plus fréquemment avancée par les patients sont les pathologies ostéo-articulaires (48%). D'une manière générale, la douleur chronique résulte d'affections telles que maux de dos, migraine. Plus d'un tiers des patients déclare souffrir à un niveau tel qu'il leur serait impossible de supporter une douleur plus forte.La douleur chronique est un symptôme débilitant nuisant fortement à la qualité de vie des patients. Les gestes quotidiens deviennent problématiques. Plus de la moitié des patients se sentent fatigués en permanence. Une proportion égale déclare que la douleur les empêche d'agir, de penser ou de se concentrer correctement. Un sur cinq a l'impression que la douleur a un impact sur son travail. Pour ces patients, la douleur chronique est responsable chaque année de la perte de 16 jours de travail. Le Belge fait toutefois honneur à sa réputation de travailleur acharné, car 46% des patients atteints de douleur chronique travaillent encore (la moyenne européenne étant largement inférieure). Toutefois, 15% perdent tôt ou tard leur travail et 19% sont déclarés en dépression par leur médecin. Ils sont 40% à se sentir plus âgés que leur âge réel et à ne plus pouvoir prendre en charge ni leur propre personne ni autrui. Un patient sur trois ne se rappelle plus de son état d'avant la douleur. Pire encore, un patient sur six déclare que la douleur est à ce point intolérable qu'il préférerait mourir !

Plus d'un tiers ne se soigne pas

56% des patients souffrant de douleur chronique se disent ouverts à de nouveaux traitements. Toutefois, 71% sont préoccupés par les effets secondaires des antidouleurs. Peut-être est-ce donc par peur que 37% n'entreprennent alors rien pour soulager la douleur (par quelque méthode que ce soit). Un patient sur quatre a bien entamé le traitement qui lui a été prescrit, mais en fin de compte a cessé de le suivre. Les antidouleurs les plus fréquemment utilisés sont les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens), suivis du paracétamol et des opioïdes faibles.

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 23/12/2003 - 00h00 Dossier de presse de l'étude Pain in Europe, novembre 2003.
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