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Alzheimer : comment communiquer ?

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 03/05/2005 - 00h00
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La communication avec une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer est souvent difficile. Pourtant, elle est essentielle. Et même si le malade ne saisit pas la signification des mots, il est très sensible au climat affectif et au ton de la voix. C'est pourquoi, la communication doit aussi impliquer le langage non verbal. Quelques conseils pour établir une bonne communication.

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" Quand la façon de dire compte davantage que ce qui est dit "

C'est le langage perturbé du malade Alzheimer qui nous fait percevoir sa détérioration intellectuelle et la souffrance qui en découle. Il est alors tentant de ne pas écouter cette personne confuse, parfois délirante, tour à tour absurde ou incohérente, et qui répète toujours la même chose. Pourtant, la meilleure facon de progresser est d'écouter, d'essayer de décoder ce qu'elle a souhaité vous dire et d'adapter votre comportement. Facile à dire, difficile à faire…

Quelques conseils pratiques

Retenez son attentionAbordez la personne malade en vous placant bien face à elle. Touchez-lui délicatement la main ou le bras afin d'attirer son attention. Dites son nom et éventuellement rappelez-lui qui vous êtes. Avant de lui parler, attendez qu'elle soit prête à vous écouter.Evitez toute source de distraction et veillez à diminuer le bruit ambiant.Regardez-la droit dans les yeuxCaptez son regard et ne le quittez plus. Vous l'aiderez ainsi à comprendre ce que vous lui dites. Parlez calmement et clairementChoisissez des mots simples et des phrases courtes. Parlez lentement et toujours amicalement de facon rassurante. Inutile d'élever la voix, même si elle a du mal à vous entendre. Un seul message à la foisAyez des conversations simples en évitant notamment les phrases qui mélangent plusieurs actions ou idées. Formulez vos questions de facon très concrète et simplifiez ses choix. Privilégiez toujours les questions qui demandent une réponse par " oui " ou par " non ", aux questions ouvertes. Par exemple, il est préférable de lui demander si elle veut de la soupe pour le dîner, plutôt que ce qu'elle souhaite manger au dîner. Répétez les informations importantesSi la personne malade n'a pas compris le message, répétez-le en utilisant les mêmes mots. Montrez les chosesLa gestuelle aide considérablement à la compréhension. Autant que possible, accompagnez vos paroles des gestes correspondants. Par exemple, le moment venu d'aller se laver, montrez la serviette de toilette, le savon ou le shampoing. Soyez attentifObservez bien ses réactions et ses expressions, qui révèlent sa compréhension. En cas de réponses inadaptées, essayez de réagir en tenant compte de son humeur et de ses sentiments du moment.Soyez rassurantNe lui montrez pas votre inquiétude à son sujet. Plus vous serez calme et apaisé, plus le malade se sentira rassuré. Choisissez les bons momentsLe meilleur moment pour communiquer est généralement celui où la personne atteinte d'Alzheimer s'exprime spontanément. De plus, le message passe mieux lorsque c'est elle-même qui a abordé le sujet. Finalement, le plus difficile pour elle est de répondre à une question qui ne vient pas d'elle, car elle sait qu'on attend sa réponse, ce qui est très angoissant. Au fil du temps, vous apprendrez peu à peu à vous comprendre…Et bien entendu, toute personne mérite respect et ne cesse d'avoir besoin d'affection et d'amour.

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 03/05/2005 - 00h00 France Alzheimer et maladies apparentées, Union nationale des associations Alzheimer.
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