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L'immunothérapie

Mise à jour le 15/03/2010 - 01h00
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L'immunothérapie active

Notre système immunitaire possède des armes qui peuvent détruire les cellules cancéreuses. Malheureusement, ces armes ne fonctionnent pas toujours assez bien pour contrer la formation d'une tumeur, soit parce que des défenses immunitaires sont affaiblies, soit parce que la tumeur est suffisamment « furtive » pour ne pas être détectée par le système de surveillance de l’organisme.

Le principe de l'immunothérapie anti-tumorale est d'améliorer le fonctionnement du système immunitaire en agissant sur l’un ou l’autre de ces deux aspects.

  • L’immunothérapie active se pratique selon plusieurs modalités : l’immunothérapie non spécifique : cette approche vise à stimuler l’activité globale du système immunitaire, sans cibler la tumeur particulière d’un malade. On peut utiliser pour cela des molécules nommées cytokines (par exemple l’interféron alpha) qui stimulent la prolifération des cellules immunitaires. On se sert aussi dans certains cas (cancer de la vessie, par exemple) de BCG à forte dose, celui-là même qui sert à vacciner contre la tuberculose.
  • l’immunothérapie spécifique ou vaccination thérapeutique : cette stratégie thérapeutique consiste à prélever, à mettre en culture et à manipuler au laboratoire les cellules tumorales ou les cellules immunitaires du malade avant de les lui réinjecter. Dans le premier cas, on cherche à rendre les cellules tumorales plus immunogènes, c’est-à-dire plus « visibles » par le système immunitaire. Dans le second cas, on cherche à stimuler les cellules immunitaires pour les rendre plus agressives et plus efficaces pour détruire la tumeur. Dans les deux cas, ces manipulations consistent à introduire un gène approprié dans les cellules du malade cultivées en laboratoire dans des conditions qui ne pourraient être réalisées sur le malade lui-même.

Il faut bien souligner que l’on parle ici de vaccination thérapeutique qui n’a rien à voir avec la vaccination préventive des maladies infectieuses (tétanos, poliomyélite, etc…). Dans ce dernier cas, on vaccine des sujets sains pour les empêcher de contracter une maladie alors qu’ici on tente de stimuler le système immunitaire du malade contre une maladie qu’il a déjà contractée. Les seules vaccinations préventives en matière de cancer sont la vaccination contre l’hépatite B et les papillomes qui se pratiquent sur des sujets sains. Encore ne protègent-elles que contre des virus qui sont des facteurs de risque importants de la maladie mais pas les seuls agents responsables.

La Fondation ARC et la recherche sur l'immunothérapie

La Fondation ARC soutient des projets de recherche se rapportant aux grandes stratégies d’immunothérapie :

  • L’immunothérapie active dite « non spécifique » : les équipes recherchent notamment de nouvelles molécules nommées « cytokines » dont le rôle est de stimuler le système immunitaire dans son ensemble.
  • L’immunothérapie active dite « spécifique » : les équipes développent des vaccins thérapeutiques qui stimulent spécifiquement le système immunitaire contre les cellules tumorales du patient. Les mécanismes d'échappement à la vaccination thérapeutique antitumorale sont également étudiés et de nouvelles approches développées (exosomes, bactéries recombinantes, etc.).
  • L'immunothérapie passive : ils mettent au point des anticorps artificiels (dits « monoclonaux ») qui, une fois injectés dans le corps du patient, ciblent spécifiquement les cellules tumorales, en vue de les éliminer.

L’immunothérapie en association
Certaines équipes étudient également la réponse immunitaire induite par les chimiothérapies, dans la perspective d'associer chimiothérapie et immunothérapie. Le développement d'anticorps monoclonaux portant une charge radioactive permet d'ores et déjà d'associer radiothérapie locale et immunothérapie.

Initialement publié le 01/09/2005 - 02h00 et mis à jour le 15/03/2010 - 01h00
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