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Epilepsie réfractaire : l'espoir de la chirurgie

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 17/02/2004 - 00h00
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30 à 40% des patients souffrant d'épilepsie ne répondent pas aux traitements médicamenteux classiques. Pour eux, le recours à la chirurgie constitue un espoir.

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L'épilepsie n'est pas une tare familiale. 70.000 Belges sont épileptiques, soit de 0,5 à 1% de la population. Il s'agit essentiellement d'enfants de moins de 4 ans (causes : séquelles de l'accouchement, malformations, infections ou maladies génétiques ou métaboliques) et d'adultes de plus de 65 ans (causes : thrombose cérébrale, tumeurs et métastases cérébraux). 5% de la population ne fera qu'une seule crise et ne sera pas considérée comme épileptique. Après une deuxième crise, le risque d'en faire une troisième est de 75%. C'est souvent à ce stade que le traitement est mis en place. Certaines formes d'épilepsie disparaissent spontanément à l'adolescence, une fois le cerveau mature.

Une tempête dans la tête

Une crise d'épilepsie est l'expression clinique d'une décharge neuronale excessive et hypersynchrone (toutes les cellules réagissent en même temps, alors que normalement elles fonctionnent en alternance) dans le cerveau. Le diagnostic n'est pas toujours évident à poser parce que toutes les crises d'épilepsie ne se manifestent pas par des convulsions. Seul l'enregistrement d'une crise peut permettre au médecin de prouver que la personne est atteinte d'épilepsie. Cet enregistrement est appelé électroencéphalogramme. Il permet de mettre en évidence, entre les crises, une activité électrique anormale du cerveau.

Différents types de crise

Si une partie seulement du cerveau est concernée, la personne va ressentir une sensation anormale et seuls les actes commandés par la partie du cerveau qui dysfonctionne vont être altérés. Lorsque tout le cerveau est concerné, deux formes principales de crise sont constatées.

  • L'absence : la personne va suspendre son activité et rester absente pendant quelques secondes. Elle va ensuite reprendre son activité là où elle l'avait laissée, tout à fait naturellement.
  • La crise tonicoclonique : il s'agit d'une crise en deux phases. Lors de la phase tonique, la personne se tend, devient mauve, crie et arrête de respirer pendant une quinzaine de secondes. Puis elle passe en phase de clonies (secousses) pendant une minute environ. La crise s'arrête ensuite et la personne respire bruyamment. C'est après la phase clonique qu'il y a un risque d'étouffement par aspiration de la salive accumulée pendant la crise.

L'épilepsie se traite essentiellement avec des médicaments. Pour un adulte, il faut compter 2 à 4 ans sous médicament sans faire de crise pour pouvoir tenter d'arrêter le traitement (40% de chances de ne plus faire de crises). L'épilepsie n'empêche pas de mener une vie normale, de travailler et d'avoir des enfants, même si certaines contraintes socio-professionnelles restent de mise (réserve au permis de conduire, pas d'accès à un poste de sécurité, pas de travail en hauteur, ni de manipulation d'outils dangereux,…).

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 17/02/2004 - 00h00 Dossier de presse " Trois nouvelles techniques chirurgicales, premières belges, pour combattre l'épilepsie réfractaire ", Cliniques universitaires Saint-Luc, Centre de référence pour l'épilepsie réfractaire, janvier 2004.
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