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Sécheresse vaginale : hydratation et lubrification pour une sexualité épanouie

Publié par Hélène Joubert, journaliste scientifique le 30/03/2016 - 17h31
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La sécheresse vaginale n’est pas une fatalité

Quatre phénomènes peuvent perturber l’hydratation du vagin (mais aussi du vestibule et de la vulve !) et induire une sécheresse vaginale :

  • Une carence en estrogènes. Après 50 ans, lors de la ménopause – et a fortiori après la ménopause- elle entraîne progressivement une atrophie de la vulve et du vagin. Ce peut être aussi la conséquence d’une radiothérapie anticancéreuse, d’une chimiothérapie, d’une hormonothérapie (par exemple les anti-aromatases) ou d’une chirurgie (ablation des ovaires) …
  • Un déséquilibre de la flore vaginale. Les causes ne sont pas formellement établies à ce jour. Le vagin est habité par des lactobacilles (10 millions de germes par millilitre de sécrétion vaginale). Des brûlures au moment de la pénétration vaginale, des phénomènes d’irritation et d’inflammation, un écoulement (leucorrhées) inhabituel doivent y faire penser.
  • Un vagin dont le pH devient alcalin ou très acide (dû à des infections, à un déséquilibre de la flore vaginale etc.)

Le vagin souffre de mauvaises habitudes

De 15 à 45 ans, bien des comportements peuvent aussi compromettre une hydratation vaginale de qualité. Un excès d’hygiène intime parfaitement contre-indiqué (pas de douches vaginales !), le port de vêtements trop serrés, des interventions chirurgicales (épisiotomie), le post-partum (il faut 2-3 mois pour retrouver une hydratation normale) et toutes les infections bactériennes, parasitaires et mycosiques peuvent contribuer à la sécheresse vaginale.

Pour le Dr Veluire, « avant la ménopause, les conséquences d’un défaut d’hydratation sont un prurit (démangeaisons), des irritations vulvaires, une sensation d’inconfort, le tout induisant une dyspareunie (douleur lors des rapports sexuels), elle-même cause de baisse du désir sexuel par anticipation négative. Lorsque la situation perdure, une hypertonie du périnée peut apparaître (et donc des difficultés à le contracter). Le vagin doit être hydraté, et surtout en post-ménopause, sans oublier le vestibule et la vulve, souvent plus "déshydratés" que le vagin lui-même en cas d’inactivité génitale. Un entretien quasiment à vie ».

Publié par Hélène Joubert, journaliste scientifique le 30/03/2016 - 17h31

(1) Menopause 2011 ; 19 (11) : 1160-71 ; (2) J Sex Med 2013 ; 10 : 1790-99 ; (3) Bajos N et al. Enquête sur la sexualité en France (Inserm, Ined 2018)

D’après un entretien avec le Dr Marie Veluire, gynécologue sexologue (clinique Caron, Athis Mons) suite à son intervention « Hydratation, lubrification et sexualité féminine » aux 8èmes Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle (8-12 avril 2015, La Rochelle)

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