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Prothèse visuelle : résultats modestes mais encourageants

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 16/12/2003 - 00h00
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Bilan positif après l'implantation d'une prothèse visuelle : un espoir pour les personnes atteintes de cécité acquise dont le nerf optique est resté fonctionnel.

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Stimulation du nerf optique

Réalisée en 1998 aux Cliniques Universitaires St-Luc à Bruxelles, la première implantation d'une prothèse visuelle par stimulation du nerf optique a confirmé la possibilité d'obtenir des perceptions lumineuses (phosphènes) à partir de stimulations électriques. Le système se présente sous la forme d'une caméra fixée sur des lunettes capable de convertir les signaux obtenus à l'aide d'un processeur fixé à la ceinture de la personne, puis d'envoyer le résultat à la prothèse implantée via des antennes transcutanées. Les images captées par la caméra sont simplifiées et traduites sous forme de stimulations engendrant des perceptions lumineuses. Les chercheurs sont parvenus à faire apparaître ces phosphènes à des endroits déterminés du champ visuel de la personne aveugle. Cette dernière a ainsi appris à reconnaître des signes ressemblant à des caractères d'imprimerie. Elle a pu également identifier des objets sur une table et les saisir. Pour que la prothèse fonctionne, le nerf optique doit encore être sain, malgré la cécité totale. Comme les régions du cerveau qui analysent les informations visuelles se développent dans l'enfance, seules les personnes ayant perdu la vue après cette période disposent des structures visuelles capables d'interpréter les signaux de la prothèse. C'est notamment le cas des personnes atteintes de rétinopathie pigmentaire, une maladie dégénérative des cellules visuelles réceptrices de la lumière, qui survient dès l'enfance.

Extension de la recherche

Au cours des 5 années d'étude, la personne volontaire a parfaitement toléré le système et aucune détérioration n'a été observée. Si les résultats peuvent sembler modestes, les chercheurs bruxellois les jugent néanmoins importants dans la mesure où ils ont identifiés de multiples possibilités d'amélioration. Ils ont dès lors décidé d'étendre leurs recherches à un plus grand nombre de volontaires. En cas de réhabilitation suffisante des fonctions visuelles, il faudra tout de même attendre plusieurs années encore avant la mise au point d'une prothèse visuelle utilisable dans la vie de tous les jours.

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 16/12/2003 - 00h00 Communiqué de presse sur la prothèse visuelle, UCL, octobre 2003.
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