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Médicaments: amis ou ennemis?

Publié par Dr Catherine Solano le 21/08/2007 - 00h00
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Nous n'avons pas tous la même attitude vis-à-vis des médicaments. Certains en prennent sans trop y penser, d'autres sont allergiques et d'autres encore en prennent même sans réel besoin, comme si c'était une garantie de bonne santé…

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Certains n'apprécient pas toujours les médicaments...

Les médecins ont tendance à prescrire des médicaments sans trop se préoccuper de savoir si les patients vont ou non les prendre. Ils savent pourtant que beaucoup ne suivent absolument pas leur(s) ordonnance(s), mais les oublient, les refusent, les jettent ou s'autoprescrivent tout autre chose avec ou sans les conseils de leur pharmacien. Sans compter les irréductibles qui leur préfèrent les rebouteux ou les guérisseurs qu'ils consultent en parallèle… Il serait donc intéressant que les médecins s'intéressent un peu plus à notre facon de percevoir des médicaments. Pour ceux qui ne les aiment pas, ou en ont peur, il est parfois possible de s'en passer dans un premier temps. Un régime contre un taux de cholestérol élevé, du sport contre la dépression sont des "traitements" efficaces et qu'un suivi médical aide à mettre en Œuvre sur la durée. Et si le médecin prescrit aussi peu de médicaments que possible, en expliquant pourquoi chacun est indispensable, le patient sera plus disposé à respecter la prescription.

D'autres les aiment trop
Mais pourquoi, si certains détestent les médicaments, d'autres les apprécient presque trop?
Gérald, lui, prend une dizaine de comprimés tous les matins. Pourtant, il ne souffre d'aucune maladie, à part un cholestérol un peu élevé. Il a bien sûr un traitement pour ce souci, auquel il ajoute des vitamines de toutes sortes et des traitements pour de petits bobos que la plupart d'entre nous soigneraient par le mépris. Il a mal à la tête? Il prend un médicament. Il dort mal une nuit? Il prend un somnifère. Il a rendez-vous chez le dentiste? Il prend un anxiolytique auparavant… Pour lui, les médicaments sont toujours des amis sur qui l'on peut compter. Il ne voit guère leur facette négative. Pourtant, il a souffert d'un effet indésirable de son traitement du cholestérol, et il a dû changer de traitement. Cela ne l'empêche pas d'avoir une foi presque aveugle dans ses médicaments.

D'autres encore les considèrent comme des ennemis

Au contraire, Cendrine a appris que les médicaments, c'était l'ennemi. Ses parents sont végétariens et mangent bio pour éviter les pesticides. Pour elle, la chimie, c'est le danger, même si elle est moins restrictive que ses parents. Elle déteste les médicaments, elle est contre les vaccins et a le sentiment que l'industrie pharmaceutique ne cherche que le profit, même aux dépens de ceux qu'elle prétend soigner.
Cendrine ne prend jamais de médicaments, ou alors de l'homéopathie. Elle a même failli mourir lors de son appendicite car elle ne voulait pas aller à l'hôpital !

Ainsi, notre facon de considérer les médicaments vient de notre histoire. Et elle peut avoir un impact sur notre santé.

Publié par Dr Catherine Solano le 21/08/2007 - 00h00
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