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L'heure de tous les dangers !

Publié par Adaptation Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 21/01/2002 - 00h00
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Prendre le volant au petit matin est très dangereux. Le risque d'être impliqué dans un accident mortel est quintuplé à quatre heures. Il ne faut pas vouloir éviter à tout prix les heures de pointe !

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La vigilance est physiologiquement au plus bas à quatre heures du matin et pratiquement personne n'y échappe. Cela a été montré expérimentalement, mais cela est aussi confirmé par les statistiques routières suédoises. Les chiffres sont simples : à quatre heures du matin, le risque de mourir dans un accident est multiplié par cinq par rapport à celui établi à l'heure la moins dangereuse, c'est-à-dire à onze heures.

Beaucoup trop !

Ces statistiques ont été réalisées en Suède de 1987 à 1991, permettant de rassembler 12.535 blessés ou morts sur les routes. Après exclusion des conducteurs présentant une alcoolémie positive, il est resté 10.344 cas qui ont pu être analysés en fonction notamment de leur heure de survenue.Outre la baisse de la vigilance, on pourrait croire que l'obscurité joue un rôle important dans un tel constat. Ce n'est à l'évidence pas le cas car, en Suède, en été, il fait jour à 4 heures du matin alors qu'en hiver il fait nuit tout le temps. On pourrait également évoquer les distances parcourues qui sont plus longues la nuit. Cela n'a aucune influence car les chiffres restent les mêmes en rapportant les risques au kilométrage. Vous invoquez les jours de la semaine ? Aucune influence. La saison ? Idem.

Toujours seuls

C'est donc bien l'heure qui est impliquée, indépendamment de tout autre facteur. D'autres données sont très instructives, notamment celles sur les circonstances des accidents qui sont très souvent solitaires (sortie de route, franchissement de la ligne centrale, percussion à l'arrière d'une autre voiture).Il faut enfin constater que conduire à de telles heures la nuit en ayant bu tient du suicide : le risque est alors multiplié par 136 ! Cela fait tout simplement frémir.

Publié par Adaptation Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 21/01/2002 - 00h00 T. Akerstedt et al.Sleep 2001 ; 24, 4 : 401-406
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