PUBLICITÉ

Cancer de l'intestin : les inhibiteurs de l'angiogenèse ralentissent son évolution

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 07/02/2006 - 00h00
-A +A

Dans le cadre d'une recherche sur les vaisseaux sanguins, deux professeurs de la KULeuven ont montré comment les inhibiteurs de l'angiogenèse, une nouvelle génération de médicaments, peuvent ralentir l'évolution du cancer de l'intestin et permettre dès lors d'allonger l'espérance de vie des patients.

PUB

Environ 7.400 nouveaux cas de cancer de l'intestin sont recensés chaque année en Belgique. Il occupe la deuxième place après le cancer du sein chez la femme et la troisième après les cancers de la prostate et du poumon chez l'homme. Dépisté précocement, ce cancer peut être enrayé par une intervention chirurgicale, une radiothérapie ou une chimiothérapie. Malheureusement, ce type de cancer récidive chez de nombreux patients et son diagnostic est souvent posé trop tardivement, de telle sorte qu'il évolue déjà à un stade avancé ou métastasé chez plus de la moitié des malades, qui n'ont plus dès lors qu'une espérance de vie moyenne de 15 mois. Les nouvelles connaissances sur le processus d'angiogenèse et les inhibiteurs de l'angiogenèse permettent d'augmenter cette espérance de vie de 5 mois en moyenne.

L'angiogenèse

Les tumeurs stimulent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui leur apportent les nutriments et l'oxygène nécessaires à leur développement. C'est ce qu'on appelle l'angiogenèse. Le traitement anti-angiogène va, comme son nom l'indique, stopper la formation de ces nouveaux vaisseaux et, par conséquent, ralentir la croissance de la tumeur cancéreuse et freiner l'évolution du cancer.

VEGF : la cible de la thérapie anti-angiogène

Le VEGF, le facteur de croissance de l'endothélium vasculaire synthétisé par les tumeurs, semble être le facteur-clé dans le processus de l'angiogenèse. Il favorise en effet la croissance de la tumeur de l'intestin et augmente ainsi le risque de métastases. Les tumeurs signalent au corps le besoin d'un apport sanguin par la production de ce facteur de croissance. Les nouvelles connaissances en matière d'angiogenèse, de VEGF et de thérapies anti-angiogènes sont à la base du premier médicament approuvé par l'Union européenne, l'Avastin, qui entrave le processus de développement du cancer de l'intestin en agissant comme inhibiteur de l'angiogenèse. Ce médicament bloque le fonctionnement du VEGF. En empêchant le développement de ce facteur de croissance, l'Avastin permet non seulement de ralentir la croissance de la tumeur mais également de faciliter la chimiothérapie au niveau de la tumeur et d'en augmenter ainsi l'efficacité.

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 07/02/2006 - 00h00 Communiqué de presse "Une recherche belge à la base d'une évolution dans le traitement du cancer de l'intestin", Avastin, Roche, 21 janvier 2006.
Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ