On l'a appris la semaine dernière: la Belgique a décidé de créer un stock de vaccins disponibles pour lutter contre une éventuelle attaque bioterroriste par le virus de la variole.

Pour mémoire, la variole a été éradiquée officiellement en 1979 par l'Organisation Mondiale de la Santé, soit 2 ans après la survenue du dernier cas connu et contaminé par une souche sauvage. Par souche sauvage, les scientifiques entendent une souche qui n'a pas été développée en laboratoire. En effet, l'URSS et les USA à l'époque ont conservé des souches de ce dangereux virus à des fins de recherches, officiellement. Or depuis, on sait que d'autres pays possèdent ce virus et pourraient en faire usage à des fins guerrières.
Menace bioterroriste
Le virus de la variole convient particulièrement bien aux bioterroristes car il se transmet d'homme à homme et peut être diffusé facilement par aérosol. On retrouvera une description de la maladie dans e-santé à l'adresse http://www.e-sante.be/francais/article.asp?idarticle=87&idrubrique=283.Les attentats du 11 septembre 2001 ont montré toute la fragilité du système de défense américain, réputé comme le plus efficace au monde. Le gouvernement américain a d'ailleurs décidé de commander dans la foulée 200 millions de doses de vaccins.Bien sûr, le stock chez nous n'atteindra pas ces plafonds. Il s'agit d'un stock stratégique. Ceci signifie qu'il ne suffira pas à vacciner tout le monde. Cette information est classée Top-secret tout comme le type du vaccin utilisé. Il est probable qu'il s'agira du vaccin traditionnel: vaccin obtenu à partir de lymphe de veau (matière riche en vaccinia produite après inoculation sur génisse).
Attention aux effets secondaires !
Or l'avis rendu par le Comité Supérieur d'Hygiène (CSH), à la fin de l'année dernière, émet certaines réserves quant à l'utilisation de ce vaccin. D'abord, la vaccination au moyen du vaccin traditionnel se grève d'un nombre non négligeable d'effets secondaires, potentiellement mortels. " Ce vaccin ne correspond pas aux normes actuelles pour la mise sur le marché d'un vaccin", explique le CSH. Ensuite, les experts estiment qu'au vu des effets secondaires, la vaccination ne peut être entreprise que si la variole se déclare effectivement.