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Le travail de nuit: inscrit dans nos gènes?

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 27/03/2007 - 00h00
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Nous répondons tous de facon différente à la privation de sommeil et, jusqu'ici, les marqueurs biologiques de ces différences étaient restés dans le flou. Toutefois, les résultats d'une étude menée par des chercheurs de l'University of Surrey's Sleep Research Centre publiée dans Current Biology révèlent qu'une différence génétique dans le gène clock PERIOD3 rend certaines personnes particulièrement sensibles aux effets de la privation de sommeil.

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Une histoire de variantes

Chez l'homme, il existe deux variantes du gène clock PERIOD3, qui produisent soit une protéine longue soit une protéine courte. L'équipe multidisciplinaire anglaise, composée de biologistes et de psychologues, a comparé la facon dont les personnes possédant la variante la plus longue et celles possédant la variante la plus courte restent éveillées pendant deux jours et une nuit. Les chercheurs ont observé que les différences entre les individus étaient frappantes. Certains participants n'avaient aucun problème pour rester éveillés tandis que d'autres devaient vraiment lutter contre le sommeil.

Une diminution des performances

Les résultats étaient les plus marqués pendant les premières heures du jour (entre 4h et 8h du matin). Les personnes porteuses de la variante longue du gène étaient très peu performantes au niveau de l'attention et de la mémoire. Au petit jour, les problèmes de performance de ces personnes avaient des implications importantes sur la sécurité et l'efficacité au travail. Or c'est précisément au cours de cette période de la nuit que les personnes qui travaillent en équipe luttent pour rester éveillées et que de nombreux accidents liés à la somnolence se produisent.

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 27/03/2007 - 00h00 "Clock gene sleep research has implications for workforce", Current Biology, March 2007.
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