La tendinite est une affection assez banale chez les sportifs. Son traitement a connu plusieurs innovations marquantes ces dernières années, notamment grâce à la thérapie dite des ondes de choc extracorporelles.

Une histoire de vibrations
Paradoxalement, cette innovation consiste à appliquer aux pathologies tendineuses une méthode plus ancienne appelée lithotripsie et qui consiste, pour les urologues, à casser les petits cailloux dans le tractus urinaire par le biais de puissantes vibrations. On utilise pour ce faire des ondes radiales ou acoustiques. Les premières sont générées par une espèce de stylo dont la pointe vient percuter le tendon. Un matériel relativement bon marché met ce traitement à la portée de quasiment toutes les bourses. Le seul problème, c'est que ces séances de soins ont la réputation d'être très douloureuses.
Des ondes qui font des vagues
Il existe cependant une alternative beaucoup plus confortable pour le patient: les ondes acoustiques. Cette fois-ci, on applique une poche d'eau en regard de la zone à traiter. Une impulsion de haut voltage électrique est alors transformée par un système électromagnétique en une onde de choc qui passe à travers une lentille pour percuter la peau et pénétrer ensuite jusqu'à six centimètres de profondeur par ondes successives, un peu comme les vagues créées par un caillou que l'on jetterait dans un étang. Le but est évidemment de "secouer" le tendon et donc de casser les calcifications et les zones fibreuses cicatricielles. Au passage, ces ondes induisent aussi une réaction inflammatoire qui activera la cicatrisation. En général, trois séances sont nécessaires et s'échelonnent en clinique à une semaine d'intervalle. Selon l'intensité du signal électroacoustique, du nombre de chocs, de la forme donnée à la lentille, l'opérateur peut moduler son action. S'il est très rodé à cette technique, la séance qui dure environ dix minutes n'est pas douloureuse.