PUBLICITÉ

Les tout-petits : cible privilégiée pour le virus respiratoire syncitial

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 17/12/2002 - 00h00
-A +A

Ce sont principalement les communautés d'enfants qui sont touchées par ce virus comme les crèches, les garderies ou encore les maisons d'accueil. Celles-ci ont d'ailleurs constaté depuis quelques semaines une forte diminution de leur population.

PUB

Comme nous le disions dans un article précédent (L'infection des petits), l'infection au virus respiratoire syncitial constitue une maladie fréquente des tout-petits.

Que faire en cas d'infection à rsv ?

Les règles à suivre en la matière sont claires : les enfants doivent être écartés de tout contact avec d'autres enfants tant que l'infection perdure. En effet, la maladie est hautement contagieuse et suffisamment grave pour qu'elle soit traitée rapidement. Comme on l'a dit, le virus se loge essentiellement dans les bronchioles. Il s'agit de tout petits segments de bronches qui permettent le passage de l'air jusqu'aux alvéoles pulmonaires. C'est à cet endroit que l'oxygène de l'air passe dans le sang. En sens inverse, le sang se décharge des résidus gazeux indésirables, le gaz carbonique (CO2).

Enfant noyé !

L'infection par le virus produit une inflammation à cet endroit. En conséquence, l'air passe plus difficilement. De plus, l'inflammation est un processus par lequel l'organisme se défend en produisant notamment du mucus. Le rôle de ce mucus est important : il est chargé d'enrober les corps étrangers qui provoquent l'inflammation ; à savoir, le virus lui-même. De plus, le mucus possède des propriétés qui tuent les germes. Enfin, chez l'enfant plus âgé et chez l'adulte, il provoque une toux réflexe. Or, c'est justement ce réflexe que ne possèdent pas les petits. L'enfant devient presque incapable d'expirer tant il est " noyé " dans ses propres productions de mucus. On entend d'ailleurs très clairement un sifflement particulier lors de l'expiration : ce sont des sibilances. On se doute bien que la fièvre qui accompagne la maladie ainsi que les difficultés respiratoires font que l'enfant est abattu. Classiquement, il mange mal, dort mal et est plus irritable.

Publié par Pierre Dewaele, journaliste médical et scientifique le 17/12/2002 - 00h00 ONE : " Les infections au Virus respiratoire syncitial "
Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ