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Tabagisme passif : politiquement incorrect

Publié par Isabelle Eustache le 18/07/2006 - 00h00
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Le tabagisme passif diminue, montrant une plus large prise de conscience de ses effets néfastes. La proportion des victimes de la fumée des autres accuse une baisse de 40%. Quant au nombre des fumeurs, il y en aurait 15% de moins dans les pays développés.

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Moins 40% de victimes du tabagisme passif et moins 15% de fumeurs

Il semblerait que la lutte contre le tabac, tant actif que passif, porte progressivement ses fruits, que les mesures législatives se révèlent efficaces et qu'il existe enfin un changement dans les mentalités. Ces résultats proviennent d'une enquête internationale menée dans 14 pays, dont 12 pays européens, l'Australie et les États-Unis. Près de 9.000 personnes ont été interrogées, une première fois au début des années 1990 puis dix ans plus tard.
Entre 1990 et 1994, 40,6% de la population étudiée était touchée par le tabagisme passif, contre 24% aujourd'hui. Si les lois prises dans différents pays y sont pour quelque chose, il existe aussi un changement très net dans les mentalités. Il est devenu politiquement incorrect d'enfumer son voisin. Les populations ont, semble-t-il, enfin pris conscience de la grande nocivité du tabagisme passif.
Le recul du tabagisme actif est également en baisse avec 33,9% de fumeurs début 1990, contre 28,7% dix ans plus tard, soit une diminution de 15%.
On note que cette diminution est davantage marquée chez les plus de 30 ans, tandis que ce sont surtout les hommes qui fument moins : le recul est de 7,5% chez ces derniers, contre 4,5% chez les femmes. Ce phénomène pourrait s'expliquer par la crainte d'une prise de poids. En effet, on constate que les femmes en surpoids sont deux fois moins nombreuses à arrêter que les plus minces.

Inégalités sociales

Les différences en fonction des facteurs sociaux restent importantes. Ainsi, le fait de travailler avec des fumeurs diminue les chances d'arrêter de 55%. De même, un lieu de travail fumeur les baisse de 30%. Et enfin, les personnes ayant le niveau d'éducation le plus bas sont 30% moins nombreux à avoir arrêté de fumer.

De telles données devraient contribuer à orienter davantage les campagnes de lutte contre le tabac vers les populations les plus à risque : les jeunes, les femmes et les sujets défavorisés.

Rappelons que se faire aider augmente considérablement les chances de réussite à l'arrêt…

Publié par Isabelle Eustache le 18/07/2006 - 00h00 Enquête European Community Health Survey (ECRHS), European Respiratory Journal, 2006, vol 27 (3).
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