Une fois ménopausée, les femmes voient leur masse osseuse diminuer plus ou moins rapidement. Pour celles dont cette masse osseuse diminue le plus, il existe un important risque de fractures, soit du poignet ou du col du fémur, soit d'une ou plusieurs vertèbres. Le tabac est souvent cité comme étant un facteur aggravant le risque de fracture du col du fémur chez la femme, mais peu d'études le démontrent clairement.

Une récente étude épidémiologique menée sur une importante population de femmes suédoises âgées de 50 à 81 ans, dont 1 328 étaient ménopausées, apporte une réponse parfaitement claire. Toutes avaient eu une fracture de hanche après un traumatisme minime. Cette population féminine a été, pour les besoins de l'étude, partagée en deux : une population contrôle était constituée de 3 312 femmes n'ayant jamais fumé ; les autres avaient ou avaient eu une consommation tabagique régulière.
Plus la durée de vie sans tabac est grande, moindre est le risque de fracture de hanche
Les fumeuses habituelles avaient une très nette augmentation du risque de fracture de hanche. La durée de la période tabagique, particulièrement la période tabagique après la ménopause, était la plus à risque. Les femmes ayant renoncé depuis longtemps à fumer avaient un risque plus modéré, ce risque diminuant avec la durée d'arrêt du tabagisme.En revanche, l'alcool n'apparaît pas dans cette étude comme un facteur de risque de fracture de la hanche.