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Substituts nicotiniques

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 06/01/2004 - 00h00
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Lancez-vous dans l'aventure du sevrage tabagique, la sensation de liberté que vous ressentirez n'a pas de prix. Le point sur les traitements nicotiniques de substitution (TNS).

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L'efficacité des TNS, comparée à celle d'un placebo, a été clairement démontrée : ils permettent de doubler le taux d'abstinence tabagique au terme de six mois. Au bout d'un an, 18% des fumeurs ayant été traités par TNS sont abstinents, contre 10% dans le groupe placebo. Les TNS n'induisent pas d'accidents cardiovasculaires, même chez les patients atteints de maladie coronarienne, d'hypertension artérielle ou d'artérite.A ce jour, les TNS ne sont pas inscrits sur la liste des médicaments remboursables.

  • Gommes à mâcher
  • Il en existe deux dosages : 2 et 4mg. La dose de nicotine libérée est d'environ 1mg pour les gommes de 2mg et d'un peu moins de 2mg pour les gommes de 4mg. Elles se présentent sous différentes saveurs(menthol, orange, fruits…). La nicotine libérée par les gommes est absorbée par la muqueuse buccale. Il faut savoir cependant que les taux plasmatiques de nicotine obtenus sont moindres que ceux obtenus avec une cigarette.La gomme ne doit pas être considérée comme un chewing-gum. Inversement, elle doit être mâchée très lentement et la salive ne doit pas être déglutie. Sinon, le patient risque d'avoir des effets indésirables buccaux ou gastriques. Le risque de transférer la dépendance aux cigarettes vers une dépendance à la gomme, sans être nul, reste marginal.Les gommes à mâcher peuvent exposer certains patients aux risques de décollement de prothèse dentaire.
  • Patchs ou timbres
  • Ce système transdermique a été développé pour éviter les difficultés d'usage des gommes. En effet, le timbre permet une meilleure observance grâce à sa facilité d'utilisation.Afin de diminuer le risque de réaction cutanée locale, il est conseillé de changer quotidiennement le site d'application du timbre.Certains patchs, portés durant 24 heures, délivrent une dose de 21mg de nicotine par jour. D'autres, portés 16 heures, délivrent 15mg par jour.
  • Pastilles à sucer
  • Le système de diffusion de la nicotine est proche de celui des gommes, à ceci près que les pastilles n'ont pas de matrice retenant la nicotine. De ce fait, une pastille de 2mg libère environ 2mg de nicotine, et celle de 4mg libère près de 4mg.
  • Inhalateur
e 10% dans le groupe placebo. Les TNS n'induisent pas d'accidents cardiovasculaires, même chez les patients atteints de maladie coronarienne, d'hypertension artérielle ou d'artérite.A ce jour, les TNS ne sont pas inscrits sur la liste des médicaments remboursables.

Le dosage

Le dosage du substitut nicotinique doit être initialement déterminé en fonction du score au test de Fagerström, puis ajusté en fonction de l'apparition d'éventuels symptômes de surdosage (bouche pâteuse, diarrhée, palpitations, insomnie) ou de sous-dosage (troubles de l'humeur, insomnie, irritabilité, agitation, anxiété, augmentation de l'appétit). Pour les formes orales de substituts nicotiniques, la consommation de boissons acides, de café et de jus de fruits est déconseillée dans les 15 minutes précédant leur utilisation, car ces boissons modifient l'apparition de nicotine au niveau buccal. Attention, le choix de la bonne dose constitue un facteur important de réussite. Les taux de succès sont améliorés si les substituts apportent une quantité de nicotine proche de celle que le fumeur retirait de sa consommation de cigarettes.

La durée du traitement

La durée des TNS est variable selon les patients : de 6 semaines à 6 mois. Mais l'utilisation des patchs au-delà de 8 semaines ne semble pas augmenter les taux de succès. Habituellement, ce traitement est diminué progressivement.Il existe une bonne tolérance et parfois une efficacité majorée de l'association de plusieurs TNS différents, particulièrement chez les patients les plus dépendants pour lesquels il est plus difficile d'obtenir la dose optimale. Cependant, ces associations nécessitent une consultation médicale.L'association des TNS à une prise en charge psychologique augmente les taux d'abstinence.

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 06/01/2004 - 00h00 Recommandations de bonne pratique, " Les stratégies thérapeutiques médicamenteuses et non médicamenteuses de l'aide à l'arrêt du tabac ", Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (*), mai 2003.
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