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Le sport virtuel est-il du sport?

Publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 28/07/2009 - 00h00
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Les concepteurs de jeux vidéo s'inspirent de l'univers sportif au point de faire croire aux utilisateurs qu'ils sont réellement sportifs. Et ils n'ont peut-être pas totalement tort!

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Des jeux vidéo de plus en plus réalistes


Quiconque s'essaie aux jeux et aux consoles de la nouvelle génération sera marqué par le réalisme des situations. Sur la Wii par exemple, des manettes de télécommande équipées d'un accéléromètre imposent d'exécuter de vrais mouvements pour interagir avec l'écran. Certes, la puissance n'est pas la même. Les joueurs de tennis découvrent très vite qu'il leur suffit de bouger le poignet pour frapper la balle avec la puissance de Nadal. On ne peut donc pas véritablement parler de sport. Mais le simple fait de n'être pas totalement immobile constitue déjà un progrès.

Bouger les méninges


Plus surprenants: d'autres bénéfices de ces pratiques virtuelles pourraient être enregistrés au plan purement mental. On se rappelle une étude réalisée en 2004 par une équipe de chercheurs de la Cleveland Clinic Foundation aux Etats-Unis qui voulaient mettre en évidence l'efficacité d'un entraînement cérébral. Pour ce faire, ils ont recruté trente volontaires qui devaient chacun consacrer quinze minutes par jour à l'expérience, à raison de cinq jours par semaine. Que devaient-ils faire? Pas grand-chose en réalité. Il leur fallait simplement se concentrer sur l'exécution d'un exercice en force. Pour les uns, il s'agissait de vaincre une résistance par une poussée latérale du petit doigt. Pour les autres, il fallait s'imaginer en train de faire fonctionner à pleine puissance leur biceps, le muscle fléchisseur du coude. Dans tous les cas de figure, l'exercice devait rester purement mental c'est-à-dire que l'effort de pensée ne devait s'accompagner d'aucune contraction musculaire.

Publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 28/07/2009 - 00h00 From mental power to muscle power: gaining strength by using mind, par Ranganathan Vinoth K et al. Neuropsychologia, Vol 42, 2004.
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