PUBLICITÉ

Sport et pics de pollution

Publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 16/09/2003 - 00h00
-A +A

Les médias nous mettent de plus en plus souvent en garde contre les fameux pics de pollution. Des précautions doivent alors être prises. Surtout si l'on pratique un sport!

PUB

Tout effort physique augmente la respiration, ce qui accroît automatiquement le risque d'inhalation des polluants atmosphériques qui trouveront refuge jusqu'aux tréfonds des alvéoles pulmonaires. Le risque est d'autant plus grand qu'avec la mise en branle des mécanismes respiratoires à l'effort, on passe naturellement d'une respiration nasale à une respiration buccale et on perd ainsi la capacité de filtration par le nez.

En cas de pics de pollution, il faudra s'efforcer de respirer avec plus deparcimonie pour ne pas dépasser 40 litres d'air par minute. Pour le savoir, ilsuffit de se reporter sur le petit tableau ci-dessous. Mais vous pouvez aussivous baser sur vos propres sensations: à partir de 40 litres/minute, la respirationpar le nez ne suffit plus et l'on se met forcément à respirer par labouche.





Activité



Litres par minute inhalés par l'enfant



Litres par minute inhalés par l'adulte



Repos



4 à 5



6 à 8



Marche (4 km/h)



10 à 12



15



Marche (6 km/h)



20



30 à 40



Cyclisme de loisir



10 à 12



15



Cyclisme de compétition



25 à 70



30 à 100 (et plus)



Tennis de table



20



30 à 40



Course à pied



25 à 70



60 à 100 (et plus)



Reprogrammez vos entraînements

Le problème posé par la pollution varie selon les saisons. En hiver, le défi consiste surtout à éviter les concentrations de monoxyde de carbone (CO) en provenance des appareils de chauffage et des moteurs de voitures. Pour s'entraîner, on s'efforcera donc de trouver un peu de verdure, dans les parcs ou la forêt. En été, le problème est posé par l'accumulation de l'ozone. On s'entraînera plutôt le matin ou en fin de journée, pendant des périodes où le gaz se trouve encore à des concentrations relativement faibles. En effet, la durée de vie de ce composé est assez brève. Il apparaît vers la mi-journée avec les phases importantes d'ensoleillement et disparaît rapidement en cours de soirée.

Choisissez attentivement vos parcours

Enfin quelques conseils valables en toutes saisons: sachez par exemple que beaucoup de polluants retombent assez près de leur source d'émission. C'est notamment le cas des métaux lourds. Il faut donc s'efforcer de marcher, de courir et de pédaler le plus loin possible du flux des voitures. Chaque mètre compte! Autre recommandation, celle de s'entraîner à l'intérieur: faire de la musculation ou du hometrainer par exemple, en profitant du fait que dans les locaux, les concentrations en polluants divers (poussières, métaux lourds) sont généralement plus basses qu'à l'extérieur. Pour l'ozone également, on observe des écarts de concentrations de l'ordre de 20 à 30% par rapport au dehors. Cela peut même dépasser les 50% si l'on prend la précaution de fermer les fenêtres et d'aérer les locaux plutôt la nuit et tôt le matin quand la circulation est peu dense et les rayons ultraviolets peu intenses. Malheureusement, ces mesures ne suffisent pas toujours pour écarter tout danger et, dans certaines circonstances, il n'y a pas d'autres solutions que d'appliquer le nouvel adage. Quand l'air pue, levez le pied!

Publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 16/09/2003 - 00h00
Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ