Lorsqu'on fait du sport dans des ambiances très froides, on s'expose à toute une série d'adaptations qui démontrent l'extraordinaire ingéniosité de notre organisme.

Le froid extrême s'attaque aux extrémités
Lorsqu'il gèle à pierre fendre, notre corps cherche à se protéger des pertes de chaleur. Le sang a tendance alors à déserter les zones les plus froides de l'organisme, au niveau des doigts, par exemple. Le débit sanguin peut ainsi chuter de 120 ml par minute pour 100 mg de peau à moins de 0,2 ml. Ce mécanisme de vasoconstriction cutanée (réduction du calibre des vaisseaux sanguins) accroît d'environ six fois la capacité isolante de la peau. Mais, évidemment, la sensation est très désagréable. Aussi pensez à bien vous protéger les extrémités: nez, oreilles, doigts, orteils.
Echauffement, le bien nommé
S'il vous prend l'idée de faire du sport malgré un thermomètre en dessous de zéro, il faut savoir que ce phénomène de désertification sanguine se produit au niveau des muscles des jambes et des bras. Au début de l'effort, cela réduit inévitablement l'efficacité du geste. On doit donc commencer tout doucement par une longue et méticuleuse phase d'échauffement. Ensuite, à mesure que l'on progressera dans l'effort, la thermogenèse (production de chaleur) se mettra en place, le rendement s'améliorera et la sensation de froid disparaîtra. Méfiance tout de même à la fin de l'exercice. Le retour du froid sera d'autant plus violent qu'on sera encore mouillé de sueur et exposé au vent. Si vous n'êtes pas assuré de vous mettre tout de suite au chaud après l'effort, pensez à vous couvrir et à vous changer, surtout si vous portez des survêtements traditionnels en coton qui absorbent la transpiration. L'industrie du textile a mis au point une technologie plus performante, dite imper-respirante, grâce à laquelle on est protégé de l'humidité extérieure, mais qui permet aussi l'évacuation de la sueur.