Les femmes de moins de 50 ans courent davantage de risques de contracter une infection rénale, une affection relativement courante, si elles font l'amour au moins trois fois par semaine, changent de partenaire sexuel ou utilisent un spermicide.

Les infections rénales sont très courantes. Chaque année, aux Etats-Unis, elles envoient plus de 250.000 personnes chez leur médecin et près de 200.000 autres à l'hôpital. La plupart de ces patients sont des femmes. A noter qu'il est rare pour une femme en bonne santé par ailleurs (et qui n'est pas enceinte) d'être hospitalisée pour une infection rénale. Le sexe dit faible est généralement traité aux antibiotiques.
Pourquoi les femmes?
Un groupe de chercheurs américains a voulu savoir pourquoi les femmes sont davantage sujettes aux infections rénales et a interrogé pour ce faire 240 femmes (entre 18 et 49 ans) souffrant d'une infection rénale. Ils se sont penchés sur la fréquence de leurs rapports sexuels, leurs antécédents de diabète, d'infection de l'appareil urinaire et d'incontinence notamment. Ils ont ensuite comparé ces informations à celles de 500 femmes en bonne santé n'ayant pas d'antécédents d'infections rénales. Cette comparaison leur a permis de mettre en évidence plusieurs facteurs de risque.
Multiplication du risque
Chez les femmes de moins de 50 ans, le risque de contracter une infection rénale est multiplié par cinq en cas de rapports sexuels fréquents (plus de trois fois par semaine). Il est quadruplé en cas d'infection récente de l'appareil urinaire, de diabète ou d'épisode récent d'incontinence urinaire. Il est doublé chez les femmes ayant changé de partenaire sexuel au cours de l'année précédente et chez celles qui utilisent un spermicide. Il est une fois et demi supérieur chez les femmes dont la mère a souffert ou souffre d'infections de l'appareil urinaire.