En fonction de sa sévérité, la rosacée se décline en différents stades. Or on constate que les personnes atteintes de rosacée ne consultent leur médecin que lorsque leur maladie a atteint un stade avancé, et ce, malgré le préjudice esthétique parfois très important dès les premiers stades.

Plus de patients touchés que de patients traités
La rosacée est une maladie sous diagnostiquée. Si les études francaise estiment à 3% la
proportion de la population touchée, on peut supposer qu'elle est plus élevée en Belgique: il s'agit
d'une maladie des peaux claires, dont la prévalence augmente au fur et à mesure que l'on va vers le
nord. La rosacée est définie par une couperose (c'est-à-dire des rougeurs dans le visage
causées par une dilatation des vaisseaux sanguins) accompagnée de petits boutons.
Pourquoi les personnes atteintes de rosacée ne consultent pas?
Parce que la majorité des personnes concernées sont atteintes d'une rosacée de stade 1 ou 2.
Le stade 1 se caractérise par des bouffées vasomotrices au niveau du visage, particulièrement sur le
nez et les pommettes, avec une sensation de chaleur, de brûlures et/ou de picotements. Les bouffées
durent au minimum 5 minutes et peuvent être déclenchées par divers facteurs comme l'exposition au
soleil, la consommation d'alcool, l'ingestion de boissons chaudes
Au stade 2, les rougeurs sur le visage deviennent permanentes et s'accompagnent souvent de
couperose (vaisseaux sanguins affleurants). Les répercussions sociales et professionnelles peuvent être
très importantes, notamment parce que la rosacée et la couperose sont fréquemment mises
sur le compte d'une consommation excessive d'alcool. C'est une fausse idée: même si l'alcool aggrave
effectivement la rosacée, il n'en est pas la cause et surtout, la plupart des cas de
rosacée ne viennent pas d'une consommation excessive! Au contraire, les personnes
souffrant de cette maladie ont souvent tendance à éviter l'alcool parce qu'elles savent qu'il déclenche
des poussées.