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Rhinite allergique : d'authentiques troubles du sommeil !

Publié par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 28/08/2007 - 00h00
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Les personnes atteintes de rhinite allergique présentent des troubles du sommeil en plus des symptômes locaux classiques (éternuements, nez bouché, démangeaisons nasales….). L'obstruction nasale est-elle responsable de ces perturbations du sommeil? Non, cette affection a aussi une composante cérébrale…

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Les symptômes de la rhinite allergique sont classiquement décrits par des éternuements à répétition, des narines qui démangent et le nez bouché. Il est un autre symptôme beaucoup moins connu : les troubles du sommeil.

Rhinite et troubles du sommeil

Les études montrant cette relation sont pourtant nombreuses. Pendant la saison des pollens par exemple, les personnes atteintes de rhinites allergiques présentent davantage de somnolences durant la journée que les autres. L'analyse de la qualité du sommeil des sujets atteints de rhinite allergique montre que toutes les composantes du sommeil sont altérées par rapport à des sujets contrôles. Ainsi par exemple, 42% des rhinitiques contre 18% des témoins avaient des difficultés d'endormissement, 43% contre 20% avaient des réveils nocturnes, 63% contre 25% se sentaient encore fatigués le matin au réveil, et enfin ils étaient davantage sujets aux ronflements et aux apnées.
Ces troubles sont d'autant plus importants que la rhinite allergique est évaluée comme sévère.

Les symptômes locaux de la rhinite allergique n'expliquent pas tout

L'obstruction nasale et les symptômes locaux ne sont pas seuls responsables de ces troubles du sommeil: ceux-ci ont un rapport avec le système nerveux central. L'inflammation locale peut en effet se répercuter à distance et provoquer des réactions au niveau cérébral. Ce mécanisme reste aujourd'hui mal connu.
Les effets de la rhinite allergique sur le sommeil sont aussi à l'origine de troubles psychologiques. Un mauvais sommeil se traduit par des somnolences diurnes, de la fatigue, une altération des performances, des difficultés d'apprentissage, des modifications de l'humeur aussi, et des troubles du comportement chez l'enfant. Tous phénomènes qui ont un impact sérieux sur la qualité de vie. Le traitement de la rhinite doit donc être global, et tenir compte de ces larges répercussions psychologiques.

Publié par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 28/08/2007 - 00h00 Le Quotidien du médecin, Cahier 2, 29 juin 2007.
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