PUBLICITÉ

La rage signalée dans les environs de Paris

Publié par Pieter Segaert, journaliste santé le 22/04/2008 - 00h00
-A +A

En février dernier, la rage, une maladie mortelle, a été signalée dans les environs de Paris. Près d'une centaine de personnes ont dû être vaccinées. Une bonne raison pour notre service public fédéral (SPF) Santé publique de rappeler les règles en matière de voyage avec des animaux de compagnie.

PUB

120 enfants et adultes vaccinés

Le 19 février 2008, Cracotte, un chien, mord une petite fille de 12 ans à Grandpuits, à 70 kilomètres à l'Est de Paris. Une semaine plus tard, le diagnostic tombe: le chien était atteint de la rage. Dans la foulée, 120 enfants et adultes sont vaccinés.
La rage aurait pénétré en France en octobre. Via un ferry en provenance du Maroc et un passage par le Portugal et l'Espagne, Gamin, un chien contaminé, rallie la France. Et c'est sur le territoire francais qu'il transmet la rage à un autre chien qui, lui, contaminera Cracotte.
La rage est provoquée par un virus. Il en existe plusieurs types, qui sont pratiquement tous transmissibles à l'homme. Outre les chiens, les renards, les loups, les chats, les furets et les chauves-souris sont des vecteurs possibles de la rage. Un animal qui se montre inhabituellement agressif ou, au contraire, trop peu farouche, doit être considéré comme suspect. La transmission s'effectue via la salive par morsure ou léchage.

Des spasmes des muscles de la déglutition et du cou

Le virus se concentre d'abord dans les muscles et migre ensuite via le système nerveux dans le cerveau. Le temps d'incubation, c'est-à-dire la période se déroulant entre la contamination et les premiers symptômes, dépend de la distance que le virus doit parcourir pour atteindre le système nerveux central. Il faut compter en moyenne un à deux mois avant que la rage ne se déclare. On a toutefois aussi observé des périodes d'incubation allant de quelques jours à peine à un an.

Au début, les symptômes sont peu caractéristiques: fièvre, diminution de l'appétit, nausées, vomissements et maux de tête. Ensuite, les patients se plaignent de crampes, de paralysie ou de convulsions. Ils peuvent se montrer hébétés ou, au contraire, devenir agressifs. La moitié des personnes contaminées présentent des spasmes au niveau des muscles de la déglutition et du cou. Simultanément à l'augmentation de la production de salive, on observe une formation d'écume autour de la bouche. Au stade ultime, la victime sombre dans le coma, puis décède à la suite d'un arrêt respiratoire et de problèmes cardiaques.

Publié par Pieter Segaert, journaliste santé le 22/04/2008 - 00h00
Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ