L'endométriose toucherait une femme sur dix entre 20 et 40 ans.
Elle est due à un reflux de sang menstruel hors de l'utérus, dans le ventre par les trompes, avec pour conséquence la formation de nodules inflammatoires extrêmement douloureux.
Le point sur cette maladie avec le Dr Renaud de Tayrac, chirurgien gynécologue au CHU de Nîmes.

Qu'est-ce que l'endométriose ?
Dr Renaud de Tayrac :
L'endométriose est une maladie inflammatoire, bénigne et chronique de l'appareil génital féminin, qui s'explique schématiquement par un reflux du sang des règles de l'intérieur de l'utérus vers l'intérieur du ventre, par l'intermédiaire des trompes.
Ce qui entraîne l'apparition de petits nodules d'endomètre (muqueuse qui tapisse l'utérus). Ces nodules, réagissent aux hormones et au fur et à mesure des cycles, des mois et des années, vont grossir et entraîner des réactions inflammatoires responsables de douleurs très intenses.
Quels sont les traitements de l'endométriose ?
Dr Renaud de Tayrac :
Il n'y a aucun traitement spécifique permettant la guérison de l'endométriose.
En revanche, on dispose de traitements symptomatiques pour prendre en charge les douleurs : antalgiques et anti-inflammatoires.
Il existe également des traitements hormonaux qui vont entraîner une suppression des règles et donc des douleurs en rapport avec les règles : de type pilule à prendre en continu ou des traitements plus puissants appelés analogues de la Gn-RH.
Ces derniers sont administrés par injections mensuelles ou trimestrielles. Ils bloquent complètement l'ovaire et provoquent donc une ménopause artificielle provisoire, ce qui fait disparaître l'inflammation de l'endométriose et permet une réduction de la taille des nodules.
Quant au traitement chirurgical, il permet d'enlever les nodules inflammatoires. L'intervention se fait le plus souvent par coelioscopie, c'est-à-dire que l'on insère une petite caméra dans le ventre et que l'on opère à l'aide d'instruments de petite taille.
Le problème de l'endométriose est que c'est une affection chronique qui risque de récidiver.
C'est pourquoi, à l'issue du traitement chirurgical, un traitement médicamenteux de type pilule est prescrit en complément. #E#
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Dr Renaud de Tayrac, chirurgien gynécologue au CHU de Nîmes.