Nous avons tous croisé un jour une personne souffrant de tics, parfois amusants, parfois effrayants. C'est le lot des sujets atteints du syndrome de Gilles de la Tourette. Même si leur handicap n'est pas de nature à les empêcher de mener une existence comme les autres, ils sont marginalisés et souffrent du regard des autres.

Le syndrome de Gilles de la Tourette est une affection neurologique caractérisée par des tics, des mouvements involontaires, rapides, stéréotypés et soudains. Les tics moteurs (grimaces, reniflements, gestes ) sont parfois accompagnés de coprolalie (émissions de mots obscènes) et d'écholalie (répétition de fragments de mots ou de phrases).
Dans la moitié des cas, la maladie s'accompagne de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Toutefois, ces derniers étant contrôlables, il semblerait qu'il s'agisse pour les patients d'une facon de chercher à canaliser le désordre de leur affection. Cette compensation de leurs tics pourrait témoigner d'une grande souffrance.
Même si le handicap que représente cette maladie tend à s'atténuer le plus souvent avec l'âge, les quelque 2.000 personnes en Belgique qui en souffrent sont marginalisées. Cette maladie touche surtout les hommes et apparaît en moyenne à l'âge de 7 ans. Ensuite, avec le temps, les symptômes reculent dans plus de 70% des cas. On constate ainsi une disparition totale des symptômes chez 26% des patients et une amélioration chez 46%.
Mais en l'absence d'établissements adaptés, les enfants restent exclus de l'institution scolaire et même des établissements pour handicapés. Pourtant, le syndrome de Gilles de la Tourette n'affecte en rien l'intelligence. Ces jeunes ne peuvent pas suivre l'enseignement et entrent dans la vie adulte sans les connaissances indispensables à une bonne insertion.
Malraux, Mozart, Kafka ou encore Zola, qui étaient fort probablement atteints de ce syndrome, témoignent du potentiel d'" intégration " des victimes de cette affection. Alors, pourquoi ne pas leur en donner les moyens ? Il faut les intégrer dans notre société. Des solutions doivent être mises en place.
Quelle est l'origine de ce syndrome ?
L'origine de cette affection reste mal connue. Elle serait due à une hyperactivité des systèmes dopaminergiques.Le caractère familial de la maladie n'est pas exceptionnel.
Traitement
Le traitement repose sur des neuroleptiques et, au besoin, il est associé à une psychothérapie.Les neuroleptiques permettent d'améliorer ou de guérir jusqu'à 80% des cas.
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