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En Belgique, seules 60% des femmes visées effectuent leurs frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus comme les gynécologues le recommandent. Et vous, où en êtes-vous ?

Trop de frottis pour certaines, pas assez pour d’autres…
Selon une étude du KCE, on compte en Belgique beaucoup de femmes qui font des examens complémentaires en plus du frottis conseillé pour le dépistage du cancer du col de l’utérus : elles font plus de frottis que ce que les médecins estiment nécessaire. Cette multiplication des tests n’est pas une garantie de plus de sécurité, contrairement à ce que ces femmes pensent sûrement ; elle entraîne un risque plus élevé d’examens complémentaires invasifs, qui comportent des risques.
D’un autre côté, les femmes qui effectuent leurs frottis régulièrement sont trop rares : à peine 60% de celles qui sont en âge d’effectuer le dépistage. Si vous êtes dans le nombre, voici quelques éléments pour tenter de vous convaincre…
Un dépistage qui fait l’unanimité
Commençons par un rappel : le dépistage du cancer du col de l’utérus se fait par frottis tous les trois ans. Le médecin prélève une petite quantité de cellules du col de l’utérus et vérifie qu’elles ne présentent pas d’anomalies qui annonceraient le développement futur d’un cancer. Si tout est normal, pas besoin de refaire de frottis avant trois ans. Si ce n’est pas le cas, selon les anomalies détectées on peut procéder à l’ablation des cellules problématiques ou opter pour un suivi plus rapide.
Ce dépistage est conseillé à toutes les femmes entre 25 et 46 ans, quel que soit leur statut hormonal (ménopausées ou pas).
Certes, un frottis n’est pas un chouette moment à passer. Le ou la gynécologue doit introduire un spéculum dans le vagin, puis frotter la paroi du col de l’utérus pour en recueillir quelques cellules. Ce n’est pas agréable, mais ce n’est normalement que l’affaire de quelques secondes. A renouveler tous les trois ans seulement.
Et puis cela vaut le coup d’y aller : les cancers du col de l’utérus font près de 200 victimes chaque année en Belgique, ce n’est pas rien. Et ils ne se manifestent par des symptômes que quand ils sont relativement avancés. Si vous repoussez sans cesse le moment du dépistage parce que vous êtes mal à l’aise par rapport à l’examen, parlez-en à votre gynécologue pour dédramatiser. Une fois tous les trois ans, ce n’est pas beaucoup !