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Quand les cosmétiques agressent la peau...

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 10/05/2005 - 00h00
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La peau de 15 à 20% des Belges est mise à rude épreuve : irritation, intolérance, eczéma,… Dans certains cas, il s'agit de réactions à des produits cosmétiques agressifs, dans d'autres, une allergie est en cause. Si les tests cutanés permettent souvent d'identifier le composant incriminé, il faut reconnaître que la composition de nos produits de beauté brouille rapidement les pistes, de par sa complexité.

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La peau peut réagir de différentes facons. Le plus souvent, les symptômes et le siège des lésions orientent sur la nature de la réaction et sur le produit en cause. Par exemple, en cas d'eczéma localisé sur les paupières, les crèmes de jour, le maquillage, les collyres, les vernis à ongles, les parfums et les teintures sont souvent incriminés. Si les lèvres sont atteintes, on s'oriente plutôt vers les sticks à lèvres. De toute facon, tous les produits utilisés par le patient sont passés en revue et sont testés. On distingue trois types réactions :Dermite d'irritation : sensation de brûlure, tiraillement ou picotement intense, sont le plus souvent liés à l'utilisation de substances agressives (savons, shampoings, produits ménagers, crèmes antivieillissement), l'urée ou le propylène glycol. Mais la dermite d'irritation est sans composante allergique. Eczéma de contact : le prurit (démangeaisons) est toujours présent. Qu'il soit dû à un contact direct, à un produit utilisé par le conjoint ou aéroporté, l'eczéma de contact fait suite à une période de sensibilisation, durant parfois plusieurs années.Urticaire de contact : des protéines alimentaires (arachide ou sésame) sont souvent en cause, mais certains cosmétiques peuvent également en contenir.

Quels sont les allergènes en cause ?

Les parfums sont les premiers allergènes responsables d'une allergie de contact aux cosmétiques : fragrancemix, baume du Pérou, colophane et dans les huiles essentielles, huile de canaga, d'ylang ylang, rose de Bulgarie, lavande, jasmin, vanille, amande douce, santal,…Les conservateurs sont aussi souvent incriminés : méthylchloroisothiazolinone (Kathon CG), association phénoxyéthanol et méthyldibromoglutaronitrile (Euxyl K4Ooà, parabens, formaldéhyde et libérateurs de formol (Quaternium 15, imidazolidinyl urée (Germall 115), diazolidinyl urée (Germall II), bronopol, DMDM hydantoïne, triclosan, chloracétamide, chlorhexidine, thiomersal, chlorie de benzalkonium,…).Les excipients sont également en cause : lanoline, Amerchol L101, propylène glycol, cocamidopropylbétaïne, antioxydants, colorants capillaires (paraphénylène diamine : PPD), résines des vernis et filtres solaires.

Dans tous les cas, des tests seront nécessaires pour identifier la substance en cause. Ce sont généralement des tests cutanés répétés, à lecture échelonnée dans le temps.

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 10/05/2005 - 00h00 Le Quotidien du médecin, FMC, 19 avril 2005.
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