Psittacose : en Belgique aussi !

Cette bactérie appartient à la famille des chlamydia mais ne doit pas être confondue avec Chlamydia trachomatis, qui infecte les voies génitales. Le nom de la maladie, psittacose, vient de ce qu'elle infecte aussi les perruches ou les perroquets qui font partie de la famille des psittacidés. Lorsqu'elle atteint d'autres volatiles, comme les pigeons, on la dénomme ornithose ou chlamydiose.

Maladie aéroportée

En effet, ce sont les oiseaux les principaux responsables d'infections humaines. La bactérie se trouve dans les déjections des animaux eux-mêmes infectés. Celle-ci atteint les poumons par inhalation. Elle provoque à ce niveau une réaction de défense exagérée de l'organisme. Milou, dans " Tintin au Congo ", ne devait donc pas craindre de contracter cette maladie après la morsure qu'un perroquet lui avait infligée. Il faut dire qu'à l'époque tout le monde avait en tête l'épidémie de psittacose qui, partie d'Argentine, avait fait environ 800 victimes de par le monde. La maladie se déclare 4 à 15 jours après le contact avec l'animal. La sévérité des symptômes est variable : de la pseudogrippe bénigne à la pneumonie aiguë. Parmi ces symptômes signalons :

• de la fièvre,
• des frissons,
• une toux,
• de la faiblesse ou de la fatigue,
• des douleurs musculaires et thoraciques,
• une perte d'appétit,
• des nausées,
• des vomissements,
• de la diarrhée,
• des maux de tête,
• des sueurs,
• une intolérance anormale à la lumière.

Bien qu'elle atteigne d'abord les poumons, d'autres organes peuvent être touchés comme le cŒur (endocardite), le cerveau (méningite) ou le foie. Heureusement, elle est rarement mortelle. Cependant, la fièvre peut persister plus de trois semaines. Le traitement requiert souvent des antibiotiques. Si ceux-ci sont donnés en temps utiles, la maladie se résout rapidement.

Augmentation inquiétante

Ce qui a alerté l'ISP est la brusque augmentation du nombre de cas dans la province d'Anvers passant de 12 cas les années précédentes à 22 cas pour 2002. Pour l'ISP, cette augmentation est significative et doit attirer l'attention tant du public que des professionnels de la santé. Il est très probable qu'en raison de sa méconnaissance, la maladie soit systématiquement sous-diagnostiquée. Pourtant, la maladie est à déclaration obligatoire.

Malheureusement peu de personnes disposant d'oiseaux chez eux ou même d'un pigeonnier ou d'une volière à l'extérieur pensent à en avertir leur médecin lorsqu'il présente ce type de symptômes. C'est d'autant plus dommage que ceci pourrait rapidement aiguiller le médecin vers un diagnostic.