Certaines recherches récentes laissent penser que le sport peut contribuer à la production de protéines du stress. C'est grave, Docteur?

Les protéines de stress, qu'est-ce que c'est?
Lorsqu'on tombe malade et qu'on fait de la fièvre, notre organisme met en place un système de régulation qui ralentit la fabrication de protéines. Logique: la fabrication de nouvelles protéines coûte cher en énergie. En situation d'urgence, rien ne justifie que l'on dilapide inutilement ses forces. La règle connaît cependant une exception: certaines protéines continuent d'être produites en masse. Plus étrange encore: leur structure ne correspond à aucune famille connue. Les chercheurs en ont déduit qu'elles devaient probablement présenter une utilité vitale et les ont logiquement baptisées "protéines du choc thermique" ("Heat Shock Proteins" ou encore "HSP", en anglais).
Dans le sport aussi!
Chose curieuse: le sport aussi contribue à élever la production de ces fameuses protéines dans le sang. Des études ont mis en évidence une relation très étroite entre ces deux paramètres. On s'aperçoit en effet que des sujets entraînés affichent au repos un taux basal de protéines de stress plus bas que les sédentaires. A l'effort, en revanche, l'élévation est plus spectaculaire. Pour mieux tenir compte des différents contextes qui président à leur production, l'expression plus large "protéines de stress" a donc remplacé l'ancienne appellation "protéine de choc thermique". Autre constatation étonnante: la production varie beaucoup selon les personnes. Certains individus en produisent plus. D'autres en produisent moins. Cela pourrait expliquer l'inclinaison naturelle de chacun vers les activités sportives. L'âge joue aussi un rôle important. En vieillissant, on perd un peu de cette réactivité. Pour quelles conséquences?