PUBLICITÉ

Prêt pour la contraception masculine ?

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 11/11/2003 - 00h00
-A +A

Une équipe de chercheurs australiens vient de mettre au point une nouvelle contraception masculine. Se présentant sous la forme d'un implant, elle s'est déjà révélée efficace et réversible chez une cinquantaine de couples.

PUB

Les chercheurs se heurtent depuis longtemps à la mise au point d'une contraception masculine. Quelques irréductibles ne baissent pas les bras pour autant, publiant régulièrement une amélioration des techniques disponibles, voire de nouvelles méthodes. Cette fois-ci la découverte est australienne et vient de prouver son efficacité. Selon les auteurs, " c'est la première fois qu'un contraceptif hormonal masculin, interrompant la production de sperme de manière fiable et réversible, a été testé par des couples ".

Cette contraception se présente sous la forme d'un implant libérant de la testostérone (principale hormone sexuelle masculine), à remplacer tous les quatre mois. Ce dispositif est associé à une injection trimestrielle de progestérone (une autre hormone sexuelle, commune aux deux sexes et déjà utilisée dans la pilule féminine). Sans contrainte de prise quotidienne, cette méthode empêche le cerveau de stimuler la production de spermatozoïdes.

Elle a été testée auprès de 55 couples. Employée durant douze mois comme unique moyen de contraception, aucune grossesse n'a été enregistrée. Par ailleurs, cette contraception s'est révélée parfaitement réversible quelques mois après l'arrêt du traitement.

Reste à espérer que ce procédé séduise les hommes, les femmes (qui supportent depuis 30 ans le risque de grossesse) et les industriels. Ces derniers devront par ailleurs s'atteler à définir les éventuels effets secondaires susceptibles d'intervenir à long terme. De nombreux essais seront donc encore nécessaires avant d'écarter tous risques sérieux.

Publié par Isabelle Eustache, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 11/11/2003 - 00h00 Communiqué de l'ANZAC Research Institute, étude à paraître dans The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism, octobre 2003.
Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ