Les produits « sans parabènes » sont de plus en plus répandus dans nos rayons.
Selon ceux qui nous les vendent, ils seraient moins dangereux pour notre santé.
Mais quels sont, au juste, les dangers pour la santé que représentent les parabènes?

Parabènes: où est le problème?
Les parabènes sont une gamme de produits conservateurs. Mélangés à n’importe quelle substance, ils évitent que s’y développent des bactéries ou des champignons. Ils sont donc largement utilisés dans des produits que nous utilisons de manière proche, notamment des cosmétiques et des produits d’hygiène.
Les parabènes font partie des substances que notre organisme contient sans que nous ayons forcément conscience d’en avoir absorbé.
Le problème, c’est que les parabènes sont des perturbateurs endocriniens.
Dans notre corps, ils ont une action qui ressemblent à celle d’une hormone, précisément l’œstrogène, hormone féminine. Cette action est extrêmement faible, bien sûr, mais cela ne signifie pas qu’elle ne peut pas avoir d’effets sur notre santé.
Les parabènes et notre santé, des arguments et des contre-arguments
Plusieurs accusations ont été portées contre les parabènes.
- La première concerne une augmentation du risque de cancer du sein, mais elle n’a pas été prouvée pour l’instant, malgré de nombreuses études.
- La seconde concerne la peau:
Les parabènes, exposés au soleil, entraîneraient un vieillissement accéléré de la peau et une augmentation du risque de cancer.
C’est d’autant plus gênant que les parabènes sont souvent présents dans les crèmes solaires!
Ce lien n’a cependant été démontré, pour l’instant, qu’en laboratoire et pas sur de « vrais » humains.
Ces risques éventuels sont à mettre en balance avec les points positifs des parabènes.
Pour les dermatologues, ils restent aujourd’hui les conservateurs les moins sensibilisants, et les mieux maîtrisés. Les supprimer de nos cosmétiques nous oblige à utiliser des alternatives que l’on connaît moins bien, qui ne sont pas sans risques non plus, et qui risquent en prime d’être moins efficaces!
Boberg, J. et al., Reprod Toxicol. septembre 2010 Sep; doi: 10.1016/j.reprotox.2010.03.011. - Castelain, F. et al., Eur J Dermatol., novembre 2012; doi: 10.1684/ejd.2012.1835. - EFSA opinion on endocrine disruptors, mars 2013.