Oméga-3 et ail sont souvent vantés pour leur action bénéfique sur les lipides du sang.
Mais leur efficacité reste discutée...

Cholestérol : une question d'équilibre
Le taux de cholestérol n'est pas une donnée simple. C'est une molécule qui peut être dangereuse si elle se dépose sur les parois des artères, parce qu'elle augmente alors le risque d'accident cardiovasculaire. Mais si elle se contente de circuler dans le sang, elle ne pose aucun problème. C'est pourquoi les médecins s'intéressent, plus qu'au cholestérol lui-même, à la manière dont il circule. S'il est lié à des molécules appelées lipoprotéines de haute densité (HDL), il est plutôt bon pour la santé. Le cholestérol lié à des LDL, lipoprotéines de faible densité, est au contraire dangereux.
On sait depuis longtemps que l'alimentation influence le taux de cholestérol, et certains aliments sont conseillés pour le faire diminuer. Mais c'est parfois à tort... Prenons deux exemples.
Les oméga-3, bons pour le coeur
Les oméga-3 sont réputés bons pour le coeur - apparemment les personnes qui en consomment beaucoup sont protégées contre les maladies cardiovasculaires. Mais cette influence bénéfique n'est pas encore expliquée... Notamment parce qu'il semble que certains oméga-3 font augmenter le taux de cholestérol LDL, celui qui risque de se déposer dans les artères ! Alors pas question d'en consommer sans réfléchir sous forme de complément alimentaire, surtout si l'on a du cholestérol : mieux vaut consulter votre médecin d'abord.
Les oméga-3 restent bons pour la santé
S'il faut recommander la prudence concernant les compléments alimentaires à base d'oméga-3, ceux-ci restent des nutriments très utiles.
Les sources principales des oméga-3 ?
- Dans les poissons gras - maquereau (une portion contient jusqu'à 6 mg d'oméga-3), saumon, thon, truite, sardines, hareng -, par ailleurs riches en graisses polyinsaturées, en vitamines A, D, B3, B6 et B12, en potassium, en fer et en iode.
- Dans les graines de lin et l'huile qui en est tirée ainsi que dans l'huile de colza ou de noix.
L'OMS recommande de consommer quotidiennement entre 1,2 à 1,6 g d'oméga-3. C'est simple : deux à trois portions de poisson gras par semaine et la consommation régulière de noix et d'huiles contenant des oméga-3. Lorsque notre alimentation ne nous fournit pas les apports conseillés - ce qui est le cas pour un grand nombre de personnes -, les compléments nutritionnels à base de poissons représentent une alternative pour combler le déficit chronique en oméga-3.
(2) Ried, J. et al., Nutr Rev. 2013 May;71(5):282-99. doi: 10.1111/nure.12012. Epub 2013 Mar 7.