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Obsession de la minceur chez les femmes, de la musculature chez les hommes

Publié par Dr Catherine Solano - médecin sexologue le 26/12/2006 - 00h00
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L'anorexie mentale est au départ due à un " défaut physique imaginaire " où la minceur n'est jamais jugée suffisante. Si cette obsession est plutôt féminine, les hommes, eux, sont de plus en plus sujets à une maladie équivalente, se traduisant par une musculature toujours jugée insuffisante. C'est le " body dysmorphic disorder " (BDD) ou peur d'une dysmorphie corporelle.

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Les éternels insatisfaits d'une partie de leur corps

Les hommes souffrant de " muscle dysmorphia " sont préoccupés par une musculature supposée insuffisante. Il ne s'agit pas d'un banal complexe, mais d'une véritable obsession. Ces hommes pratiquent des exercices physiques intensifs excessifs, sources de problèmes musculaires et tendineux, sans jamais réussir à atteindre une musculature qu'ils jugeraient correcte. C'est en cela que leur problème est superposable à celui des anorexies mentales : la minceur n'est jamais suffisante, comme ici, la musculature, même hypertrophiée est toujours jugée insuffisante. On connaît ainsi des anorexiques d'une maigreur à faire peur s'estimant obèses, tout comme on peut rencontrer des hommes atteints de cette " muscle dysmorphia " bâtis comme des Mr Muscles, se jugeant maigrichons et pas assez virils.

Une apparence physique obsessionnelle

Ces personnes ont tendance à mettre tous leurs échecs dans quelque domaine que ce soit sur le compte de leur physique jugé insatisfaisant, voire ridicule. Ces hommes ont tendance à suivre un régime alimentaire très rigoureux pour bannir la graisse qui envelopperait leurs muscles, à prendre des produits anabolisants (produits dopants interdits et dangereux) destinés à augmenter leur musculature. Ils pensent continuellement à leur problème d'apparence physique qui est une véritable obsession. Bien entendu, l'entourage tente de les raisonner, de leur dire qu'ils sont parfaitement normaux, voire même bien musclés, mais ils ne peuvent entendre ce discours. Il ne sert à rien de tenter de les rassurer, ils ne sont pas réceptifs, leur obsession occupant tout l'espace et ne laissant aucune place à la raison en ce domaine.

Publié par Dr Catherine Solano - médecin sexologue le 26/12/2006 - 00h00
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