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Médicaments contre l’acné: sont-ils vraiment dangereux?

Mise à jour par journaliste santé le 15/02/2011 - 13h53
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Les médicaments contre l’acné reviennent sur le devant de la scène, d’autant plus qu'en France le père d’un adolescent qui s’est suicidé après avoir été traité par de tels médicaments vient d’assigner 3 laboratoires au tribunal. Que faut-il savoir exactement sur ces médicaments anti-acné?

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Les médicaments contre l’acné augmentent-ils le risque de suicide?

Cette relation fait débat depuis des années. En effet, les médicaments contre l’acné sont depuis longtemps soupçonnés d’augmenter le risque de dépression et de suicide. Toutefois, les études qui ont été menées n’ont pas permis d’établir de manière formelle l’existence de ce risque suicidaire chez les personnes traitées (1). En effet, il est prouvé que les formes graves d'acné peuvent aussi entraîner d'importants problèmes psychologiques et des idées suicidaires. Il est donc très difficile de vérifier si le risque accru de tentative de suicide est lié à l’acné sévère ou au traitement.

Toujours est-il que les professionnels de santé et encore plus particulièrement les dermatologues, sont informés de ce risque potentiel et prescrivent ces médicaments contre l’acné avec beaucoup de précaution. L’état psychologique des adolescents est initialement soigneusement évalué, puis régulièrement surveillé. Et évidemment, ces médicaments sont contre-indiqués en cas de troubles psychologiques diagnostiqués.

Médicaments contre l’acné: attention, effet tératogène!

Mais il faut savoir que les précautions de prescription de ces médicaments vont bien au-delà, puisque ces médicaments comportent aussi un risque tératogène, bien démontré cette fois. C’est-à-dire que si une femme prend un de ces médicaments contre l’acné durant sa grossesse, le risque de graves malformations cardiaques ou cérébrales pour l’enfant à naître est de l’ordre de 20%!

Autant dire que les conditions de délivrance sont particulièrement strictes : le médecin doit demander une autorisation de prescription, le patient signe un consentement éclairé sur les risques d’effets secondaires, et la patiente doit en plus fournir un test de grossesse négatif, initialement, puis tous les mois.

Initialement publié par journaliste santé le 14/02/2011 - 14h21 et mis à jour par journaliste santé le 15/02/2011 - 13h53

Le Point, 28 janvier 2011 ; La Croix, 30 janvier 2011 ; (1) British Medical Journal, novembre 2010.

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