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Maladies cardiovasculaires : du nouveau pour le cholestérol, les anticoagulants, la pression artérielle...

Publié par Hélène Joubert, journaliste scientifique le 21/09/2016 - 15h29
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L’insuffisance cardiaque, deux fois plus fréquente d'ici à 2040

L’insuffisance cardiaque peut découler d’une maladie des artères du cœur (coronaires), d’une hypertension, d’une obésité ou d’un diabète… Ce sont toutes des maladies inhérentes au vieillissement de la population et au mode de vie (sédentarité et déséquilibre alimentaire) et dont la prévalence ne cesse d’augmenter. Le cœur ne joue plus son rôle de pompe et les organes ne sont plus suffisamment alimentés en oxygène et en éléments nutritifs.

L’insuffisance cardiaque fait de plus en plus de victimes dans le monde, surtout les hommes, et une étude islandaise prédit qu’elle serait deux fois plus fréquente chez les personnes âgées en 2040 et trois fois plus fréquente en 2060 (3). Ces données, bien qu’islandaises, donnent le ton pour l’ensemble des pays. Le Pr Ragnar Danielsen qui a dirigé l’enquête "Age" invite à redoubler d’effort, à savoir adopter un mode de vie plus sain et une meilleure adhésion aux traitements préventifs.

Maladies des artères coronaires : traiter la pression artérielle avec modération

Prudence lorsque l’on traite la pression artérielle des personnes ayant une maladie des artères coronaires. Chez eux, il ne faudrait pas passer en dessous de 120/70 mm Hg.

Selon le registre CLARIFY (5) regroupant près de 23 000 personnes coronariennes stables dans 45 pays et traités pour une hypertension, baisser la pression artérielle systolique (PAS/lors de la phase de systole, de la contraction du cœur) en deçà de 120 mm Hg peut être dangereux, avec un risque relatif de décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral augmenté de 56%.

A l’inverse, il est déjà bien établi qu’une PAS égale ou supérieure à 140 mm Hg et une PAD supérieure ou égale à 80 mm Hg sont toutes deux associées à un risque accru d’accident cardiovasculaire. Cette étude montre que baisser la pression artérielle est essentiel en cas d’hypertension chez des personnes coronariennes. Mais ni trop, ni trop peu!

Publié par Hélène Joubert, journaliste scientifique le 21/09/2016 - 15h29

(1) Atrial Fibrillation 2016 (Management of). ESC Clinical Practice Guidelines
http://www.escardio.org/Guidelines/Clinical-Practice-Guidelines/Atrial-Fibrillation-Management ; (2) Guidelines for the management of dyslipidaemias: the Task Force for the management of dyslipidaemias of the European Society of Cardiology (ESC) and the European Atherosclerosis Society (EAS). Eur Heart J. 2011;32:1769-1818 ; (3) The AGES-Reykjavík/ESC 28 aout 216 ; (4) NEJM 2016 DOI: 10.1056/NEJMoa1606599 ; (5) Lancet 2016 ; publication avancée en ligne le 30 août.doi.org/10.1016/S0140-6736(16) 31326-5

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