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Lorsque le jeu devient une drogue

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 10/12/2013 - 15h55
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Un système de croyances

L'addiction est en général liée au fait qu'il y a de l'argent à la clé.
Le fait de gagner, même de petites sommes, de temps à autre, encourage généralement à rejouer. Le joueur gagnant se sent fort, méritant, alors que s'il perd, il attribue simplement cela à la malchance...

La tentation est renforcée par la grande accessibilité des jeux.
Jeux de hasard sur internet, billets à gratter, petites mises à la loterie : ces jeux "qui n'engagent à rien" créent, en les déculpabilisant, une nouvelle classe de joueurs dépendants. La publicité, qui encourage la population à "ne pas oublier de jouer" la veille d'un tirage, renforce cette idée que les joueurs sont sur le droit chemin.

Avec le temps, le joueur dépendant va ainsi développer une série de croyances.
Il pense acquérir de l'expérience, découvrir des "trucs" et avoir ainsi plus de chances de gagner alors que, par définition, dans les jeux de hasard, les chances de gain ne sont en rien déterminées par la raison (par exemple, la combinaison 1-2-3-4-5-6-7 a tout autant de chances de sortir au Loto que 23-17-6-9-11-15 et pourtant elle est extrêmement peu jouée…)...

La dépendance aux jeux vidéo : un cas particulier

Depuis quelques années, certains jeunes adultes, pour la plupart des hommes, développent aussi une dépendance aux jeux vidéos, en particulier aux MMORPG (jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs) dont le plus célèbre est World of Warcraft, dans lesquels le joueur évolue dans un monde persistant, à savoir un monde qui continue de se modifier lorsque le joueur n'est pas connecté.

Ici, pas d'argent à la clé : seulement une reconnaissance parmi la communauté des joueurs qui prend parfois le pas sur la vraie vie, développant un véritable état compulsif. Une situation dont peut découler une véritable rupture sociale et qui cache souvent un malaise important.

Initialement publié par Marion Garteiser, journaliste santé le 02/02/2009 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 10/12/2013 - 15h55
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