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J'ai reçu la dépression en héritage

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 01/02/2005 - 00h00
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On savait déjà que le fait d'avoir un père dépressif ou une mère dépressive constituait un facteur de risque de dépression chez les enfants et les adolescents. Une nouvelle étude complémentaire montre que ce risque est encore accru quand un des parents ET un des grands-parents souffrent de troubles dépressifs.

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Une étude sur trois générations

Un groupe de chercheurs de l'université de Columbia aux Etats-Unis a suivi plusieurs familles pendant une vingtaine d'années. Cette étude américaine est la première à évaluer la dépression dans les familles à faible risque et dans les familles à haut risque sur trois générations. En 1982, 47 adultes avaient été inclus dans l'étude et, dans les vingt années qui ont suivi, 86 de leurs enfants et 161 de leurs petits-enfants y ont aussi été englobés. L'âge moyen des petits-enfants à la fin de l'étude était de 12 ans.Ils ont observé que des troubles psychiatriques (troubles de l'humeur et anxieux) s'étaient manifestés avant l'adolescence et même à un très jeune âge chez plus de la moitié des enfants de la troisième génération ayant un de leurs parents et un de leurs grands-parents dépressifs.

Enfant anxieux, adulte dépressif

Chez les enfants, ce sont généralement des troubles anxieux qui sont diagnostiqués et ceux-ci sont considérés comme un facteur de risque de dépression très important à l'adolescence et à l'âge adulte. Les chercheurs ont en effet constaté que 54% des enfants ayant un de leurs parents et un de leurs grands-parents dépressifs de l'échantillon souffraient de troubles anxieux, contre 11% seulement d'enfants à faible risque sans antécédents familiaux de dépression.

Publié par C. De Kock, journaliste santé le 01/02/2005 - 00h00 "Archives of general Psychiatry", Weissman M., January 2005; vol 62: pp 29-36.
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