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Les infections gynécologiques bénignes des plages

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 13/07/2017 - 11h28
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Les infections vaginales bénignes sont fréquentes et toujours inconfortables.

Vaginose bactérienne et mycose, quels sont leurs symptômes respectifs ? Comment les traiter ?

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La vaginose bactérienne est fréquente sur les plages

La vaginose bactérienne est l'infection vaginale bénigne la plus courante. Elle est due à un germe extrêmement fréquent dénommé "gardnerella vaginalis". La contamination peut être sexuelle ou passer par l'eau ou autre. Elle se caractérise par des pertes abondantes, classiquement liquides, d'une couleur gris/verdâtre, et surtout d'une odeur très particulière de poisson pourri (ce qui vaut à la vaginose bactérienne le doux nom de "fish syndrome").

Cette odeur se manifeste surtout à la suite d'une réaction chimique entre les pertes et le sperme ou le sang. C'est donc après un rapport sexuel ou pendant les règles que les femmes peuvent vraiment se rendre compte de cette odeur désagréable. Cette affection n'est pas grave et donne rarement d'autres symptômes que ces pertes malodorantes.

Le traitement de la vaginose bactérienne est extrêmement simple et se présente sous la forme d'ovules ou de comprimés qui font disparaître l'infection en l'espace de quelques jours. Le traitement du partenaire peut se faire en cas de récidives fréquentes, car il n'est pas exclu qu'il ait quelques germes dans son urètre.

La mycose vaginale

Tout aussi bénigne, la mycose vaginale est due à un champignon "candida albicans", qui, comme tous les champignons, se développe d'autant mieux dans les endroits humides. Elle se manifeste par des pertes extrêmement compactes et blanches, un peu comme des peaux de lait ou du yaourt. Etant peu abondantes, elles s'extériorisent peu.

En revanche, ces pertes s'accompagnent d'un symptôme très évocateur d'une mycose : des démangeaisons très intenses touchant les petites lèvres, les grandes lèvres et la vulve. Au niveau de la vulve apparaissent également des symptômes inflammatoires : rougeurs, petits boutons et parfois même de petites coupures.

Le traitement repose également sur des ovules et/ou des comprimés.

Les antibiotiques sont souvent associés à cette mycose. Quelle que soit l'origine de leur prescription (cystite, affection dentaire, abcès, acné, etc.), ils favorisent les mycoses car ils éliminent tous les germes, à l'exception de candida albicans. Ce dernier en profite alors pour se développer.

Ainsi, il est très classique qu'une femme traitée pour une cystite se plaigne ensuite de démangeaisons. Son traitement a éliminé la cystite mais a favorisé le développement d'une mycose vaginale...

Traiter mycose et vaginose : pas si simple...

Les choses se compliquent lorsque les deux infections, mycose et vaginose, coexistent en même temps car le traitement de l'une n'est pas efficace contre l'autre. Il faut donc un double traitement pendant une dizaine de jours.

La mycose vaginale a aussi l'inconvénient d'être souvent chronique, ce qui déstabilise les femmes et les couples, car cette affection rend les rapports douloureux. La situation est encore pire lorsque la mycose est silencieuse, sans symptôme, car elle se réveille précisément à l'occasion des rapports sexuels. C'est ainsi que les hommes sont accusés d'avoir transmis la mycose - ce qui est le plus souvent faux, parce que lorsqu'un homme est atteint de mycose, cela se voit très clairement. Des boutons rouges apparaissent sur la verge et une possible inflammation se traduit par des plaies, des coupures. De tels symptômes ne peuvent pas passer inapercus.

En conclusion, la mycose se reconnaît essentiellement par des démangeaisons, tandis que la vaginose se caractérise par des pertes abondantes ayant une odeur désagréable lors des rapports ou des règles.

Ces infections fréquentes ne sont pas graves, à l'inverse d'autres infections sexuellement transmissibles (herpès, gonocoques, chlamydia) qui peuvent être à l'origine de stérilité.

Initialement publié par Isabelle Eustache, journaliste Santé le 07/08/2007 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 13/07/2017 - 11h28

* Le Dr David Elia est gynécologue, publie régulièrement dans les revues scientifiques et est l'auteur de plus de 35 livres grand public. Il a également créé un site internet à destination des femmes.
Et enfin, le Dr David Elia est membre du comité scientifique d'e-sante.

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