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Infarctus du myocarde et sexualité

Mise à jour par Dr Philippe Presles le 15/02/2011 - 14h20
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Peut-on encore faire l'amour après un infarctus du myocarde? La réponse est clairement oui.

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Quelle sexualité après un infarctus ?

Après un infarctus du myocarde, il est normal de se poser beaucoup de questions sur tout : le travail, le sport, la sexualité, etc. La réponse à de telles interrogations, dès lors que l'on suit bien son traitement, est pratiquement toujours qu'il est possible de retourner à une vie normale. En matière de sexualité, c'est la même chose.

En effet, ce n'est pas l'acte sexuel qui est dangereux, mais plutôt l'inactivité. Si faire l'amour est un sport (catégorie très tranquille), alors c'est bon pour le coeur. En plus, tout ce qui est bon pour le coeur est bon pour la sexualité (et réciproquement). Il en est ainsi de l'arrêt du tabac, de la modération pour l'alcool, de la prise des traitements médicamenteux, notamment des statines contre le cholestérol et des IEC contre l'hypertension artérielle. Il en est également ainsi de la bonne prise en charge du diabète.

Quid du Viagra ?

La question peut aussi se poser de prendre ou non du Viagra si cela s'avère nécessaire en cas de difficultés d'érection. La réponse est oui si vous ne prenez pas un traitement à base de dérivés nitrés, médicaments que l'on prescrit contre l'angine de poitrine, cette douleur brusque au milieu de la poitrine qui passe justement grâce à ces médications (quand elle ne passe pas sous dérivés nitrés, c'est qu'il faut craindre un infarctus et appeler le 15 sans attendre). Mais si vous ne suivez pas ce type de traitement, alors rien ne s'oppose à la prise de Viagra, au contraire…. Plusieurs études ont montré l'effet bénéfique du Viagra sur le coeur, ce qui n'a rien d'étonnant car ce médicament est un vasodilatateur, au même titre que les dérivés nitrés. Il dilate les artères périphériques, comme celles de la verge, et soulage le coeur qui a moins de sang à mobiliser au niveau central. Cet effet bénéfique a été mesuré chez une population de 10.000 personnes en Angleterre. Il en ressort non seulement qu'il n'y a pas de risque, mais que la mortalité des personnes prenant du Viagra® est de 30% inférieure à celle des hommes de la population générale.

Initialement publié par Dr Philippe Presles le 15/02/2011 - 13h32 et mis à jour par Dr Philippe Presles le 15/02/2011 - 14h20
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