S'il existe une profession qui fait fantasmer, c'est bien celle d'hôtesse de l'air !
Pourtant, le métier d'hôtesse de l'air est souvent stressant, fatigant et perturbant.
Harcèlement, pression, difficultés pour gérer la vie personnelle et familiale avec des horaires inhabituels entraînent des conséquences sérieuses sur la santé mentale des hôtesses de l'air.

Hôtesse de l'air : un risque accru de suicide
Tirée à quatre épingles, souriante, avenante, Arrêtons les clichés ! L'hôtesse de l'air n'est pas une potiche !
Elle est avant tout la garante de la sécurité à bord de l'avion avant et pendant le vol. Elle doit savoir résister au stress, aux décalages horaires, s'occuper des passagers. Toujours entre deux vols, il n'est pas aisé pour elle de concilier vie familiale et professionnelle.
Une étude incluant 1.995 hôtesses de l'air de la compagnie Al Italia, a révélé un risque accru de suicide chez cette catégorie de personnel de bord. Chacune a rempli un questionnaire portant sur différents points dont la satisfaction au travail, le harcèlement sexuel sur le lieu de travail (par un supérieur, un collègue ou un passager). Il leur était également demandé d'indiquer leur état civil et la facon dont elles percoivent leur état de santé.
Conflit entre vie privée et vie professionnelle
Les hôtesses de l'air ont rapporté une détresse psychologique, source de stress et de dépression, que les scientifiques ont estimée trois fois plus grande que celle de leurs collègues masculins.
En cause : leur très faible satisfaction au travail, les tensions fréquentes à propos des enfants, les conflits d'intérêt entre la famille et les exigences au niveau du travail. Beaucoup d'hôtesses ont décrit leur profession comme écrasante et déstabilisante.
Résultat : 47% ont jugé leur état de santé mauvais ou moyen, 17% ont déclaré ressentir une détresse psychologique, 10% n'avaient aucune forme de soutien social, 39% avaient souffert de grave dépression, 14% avaient des pensées suicidaires et 3% ont reconnu avoir fait une tentative de suicide.
Ballard T. Occupational and Environmental Medicine january 2006; vol 63: pp 33-38.