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Les hormones responsables de la migraine ?

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 14/03/2017 - 16h20
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Le lien entre migraine et cycle menstruel a depuis longtemps été observé chez les femmes. En cause, les oestrogènes, qui jouent un rôle direct dans le fonctionnement cérébral et peuvent donc, lorsque leur taux chute, favoriser le déclenchement d'une crise de migraine.

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Neurones sous influence hormonale

Rappelons-le, toute femme est, à partir de la puberté, sous l'influence d'hormones ovariennes - oestrogènes et progestérones -, qui orchestrent en grande partie le développement des caractères féminins, l'ovulation mais aussi l'humeur et la migraine. Les premières crises de migraine apparaissent ainsi souvent au moment de la puberté, pour s'éclipser durant la grossesse (80% des cas) et souvent disparaître à la ménopause (30% des cas). Ce lien entre variations hormonales et migraine s'explique par le fait que nos neurones possèdent de nombreux récepteurs aux oestrogènes. Le fonctionnement cérébral est donc influencé en partie par la présence de ces hormones. Lorsque leur taux chute (naturellement ou par arrêt de la pilule) - comme c'est le cas juste avant ou au début des règles -, le cerveau subit alors des modifications. Chez certaines femmes, ces changements au niveau du fonctionnement cérébral vont favoriser l'apparition de la migraine.
 

Prévenir les crises de migraine

Si les crises de migraine sont souvent plus fortes et plus invalidantes pendant la période menstruelle, la majorité des migraineuses n'est pas épargnée le reste du temps. En vérité, seul 10% d'entre elles ne présentent de crises que durant les règles. Chez ces femmes qui souffrent exclusivement de migraine "cataméniale" (liée aux menstruations), la prise en charge se concentrera donc autour du facteur hormonal, indiscutablement impliqué. Ainsi, lorsque la patiente prend la pilule ou que le cycle est régulier, un supplément en oestrogènes peut être administré juste avant les règles sous forme de patch ou de gel. Couplée à la prise d'un anti-inflammatoire, cette précaution permettra - en faisant chuter de manière moins abrupte le taux d'oestrogènes - de prévenir la crise de migraine. Chez les femmes qui ont un cycle irrégulier et/ou ne prennent pas la pilule, le prise de triptans - médicaments spécifiques contre la migraine - peut également permettre de prévenir la crise.
 

Initialement publié par Julie Luong, journaliste santé le 20/05/2008 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 14/03/2017 - 16h20
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