La hernie discale lombaire touche principalement les personnes sédentaires présentant un surpoids.
Mais elle concerne aussi les sportifs de haut niveau.
Explications.

Hernie discale : sédentarité... et sport !
La hernie discale lombaire est liée à plusieurs phénomènes contemporains comme le surpoids, la sédentarité et une organisation de vie qui fait que l'on passe l'essentiel de son temps en position assise ou couchée.
Les sportifs pourraient ne pas se sentir concernés par cette épidémie. De fait, le sport d'entretien constitue le meilleur atout contre les lombalgies. Jusqu'à un certain point !
Car au plus haut niveau, la tendance s'inverse et ils sont très nombreux à se plaindre du dos surtout dans les disciplines qui exigent des torsions répétées du rachis (sports de raquette) ou qui soumettent la colonne à des pressions énormes (haltérophilie, rugby, aviron, etc.).
Disque intervertébral : un noyau fragile
On visualise généralement le disque intervertébral comme un petit coussin fibreux. En fait, sa structure est légèrement plus complexe.
Le disque est formé de multiples couches superposées qui enserrent un noyau déformable. Lorsque la contrainte devient trop importante, il lui arrive de se fissurer légèrement. Cela entraîne une douleur dorsale assez importante, mais c'est réversible à condition de corriger sa posture et d'adopter des bonnes habitudes, y compris un sport doux qui remuscle le dos.
Malheureusement, le plus souvent, on se contente d'attendre la disparition des douleurs pour se croire guéri. En réalité, l'usure se poursuit dans l'ombre. Jusqu'au jour où le disque s'éventre complètement où son noyau se retrouve hors de l'alignement des vertèbres. Et c'est la hernie discale !
Si la protubérance dépasse simplement dans le canal qui contient la moelle épinière, elle sera le plus souvent indolore. Mais si elle survient latéralement et qu'elle compresse le nerf sciatique, on ressent dans la jambe des douleurs paralysantes.
Face à ce tableau, on se pose toujours la question de l'opportunité ou non d'une opération. Car le corps est tout à fait capable de guérir seul. Tôt ou tard, la douleur s'effacera ; la hernie sera colonisée par des petits vaisseaux et finira par être complètement résorbée.
A savoir : toutes les hernies ne posent pas forcément problème : on recense en effet 20 à 30% de hernies chez des gens qui ne se plaignent pas du tout du dos !
La chirurgie : très rarement nécessaire
La chirurgie est toutefois la seule issue pour certains cas où la hernie ne se résorbe pas, et où la douleur se maintient. Mais attention : il s'agit d'une opération d'amputation qui se paie souvent par de nouveaux déséquilibres. Avec le recul des années, on s'apercoit parfois qu'on aurait mieux fait de conserver ses anciens disques.