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Fumeurs, vous pouvez échapper au cancer du poumon !

Publié par Dr Philippe Presles, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 28/12/2004 - 00h00
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Le risque de cancer du poumon augmente fortement chez les fumeurs. Il s'élève avec l'intensité du tabagisme, sa durée et l'âge. Une étude démontre clairement l'intérêt de passer un scanner des poumons chaque année. Autre constatation: le risque de cancer du poumon ne décline nettement qu'après vingt ans d'abstinence…

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Les résultats de cette étude, présentés lors du congrès annuel des radiologues américains, ont été obtenus par des médecins new-yorkais ayant suivi des fumeurs assignés à passer un scanner annuel des poumons. Leur première conclusion est sans appel : le fait de réaliser un scanner tous les ans réduit significativement la mortalité par cancer du poumon. En effet, la répétition de cet examen permettant de dépister un nombre important de cancers à un stade précoce, les chances de guérison sont beaucoup plus élevées. Pratiqué précocement, le traitement passe d'une efficacité de 76 à 78%, contre 5 à 10% en moyenne pour un cancer dépisté à un stade plus avancé. Un retard de diagnostic de six mois seulement suffit à ce que la maladie s'aggrave.

Cette étude apporte bien d'autres informations. Par exemple, le risque de cancer du poumon ne décline fortement qu'après vingt ans d'abstinence tabagique, et ce, quels que soient l'âge du fumeur et la durée du tabagisme. Les auteurs précisent qu'il décroît lentement durant les dix premières années suivant l'arrêt du tabac, pour chuter de moitié lors du passage à la vingtième année.Ensuite, les fumeurs de 50 à 74 ans sont deux fois plus touchés par le cancer du poumon que les moins de 50 ans : 15 cas de cancer pour 1.000, contre 6 chez les plus jeunes.

Enfin, plus on fume, plus on risque gros. Dans la population étudiée, 28 fumeurs sur 1.000, qui ont consumé plus de trois paquets par jour pendant 20 ans, ont développé un cancer du poumon, contre 16 pour 1.000 chez ceux qui ont fumé durant moins de vingt ans. Pour des consommations moindres, un ou deux paquets par jour pendant 10 ou 15 ans, le risque varie peu : il est respectivement de 6 et 7 pour 1.000.En conclusion, il faut retenir deux choses très importantes : 1) Le risque élevé de cancer du poumon persiste très longtemps après l'arrêt du tabac,2) Le dépistage précoce est salvateur.

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter e-santé !Site Fédération Belge contre le Cancer

Publié par Dr Philippe Presles, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 28/12/2004 - 00h00 Le Quotidien du médecin, 30 novembre 2003. Henschke C.I. et coll., Etude I-Elcap (International Early Lung Cancer Action Project).
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