Les fractures de fatigue sont difficiles à diagnostiquer et à traiter.
Une bonne raison pour dépister les personnes dont les os sont fragiles, et qui sont donc plus à risque.
Il existe un test de densité minérale osseuse (DMO) qui permet d'évaluer la solidité des os.

Fracture de fatigue : un diagnostic difficile
En cas de fracture de fatigue, l'os est cassé, ou au moins fissuré, mais pas à la suite d'un choc violent, comme c'est le cas pour les fractures "ordinaires". C'est le résultat de sollicitations répétée - une pratique excessive du sport par exemple.
Malheureusement, le diagnostic de fracture de fatigue est souvent délicat : dans 80% des cas, le trait d'une fracture de fatigue ne se voit pas à la radiographie.
Pour le mettre en évidence, il faut procéder à un examen appelé scintigraphie qui consiste à administrer par intraveineuse un produit très faiblement radioactif. Après une attente de 2 à 3 heures, l'examinateur est en mesure d'observer sa fixation sur les tissus et plus particulièrement dans les régions où règne une intense activité, comme dans le cas d'une lésion osseuse. Ensuite, on scanne le corps avec un appareil (gamma caméra) pour relever précisément ces zones de fixation. Ce n'est pas douloureux mais long et relativement cher. Pour mieux se rendre compte de la situation, on recourt de plus en plus souvent à l'examen par IRM (imagerie par résonance magnétique) comme examen complémentaire. Pour diagnostiquer la fracture de fatigue, on se base notamment sur la présence ou l'absence d'oedème qui caractérise une lésion récente ou ancienne.
Traitement de la fracture de fatique : du repos en premier lieu
En fonction du stade d'évolution de la fracture, on détermine ensuite l'orientation thérapeutique. Les anti-inflammatoires sont généralement à éviter. Certes, ils permettent de mieux supporter la douleur mais ils compliquent les mécanismes de consolidation. D'autres médicaments (biphosphonates, parathormone, supplémentation en calcium et en vitamine D) sont proposés, souvent pour des résultats assez aléatoires.
Pour une fracture de fatigue à bas risque, on recommande généralement d'arrêter toute pratique sportive et d'associer à cette période de repos une alimentation riche en laitages. Après un mois environ, on pourra reprendre une activité "en décharge" comme la natation ou le vélo. Puis, progressivement, on réintroduira des contraintes plus lourdes en veillant à chaque étape, à tenir scrupuleusement compte de l'évolution des douleurs.
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