Le football est souvent percu comme étant un sport violent, responsable de nombreuses blessures. Quelle est la part du mythe et de la réalité?

Le football est-il une catastrophe ?
En réalité, le football entraîne des blessures... Mais pas partout dans les mêmes proportions.
Une étude suédoise a comparé le pourcentage de blessures dans les différents championnats européens. Les auteurs se sont par exemple apercus qu'on jouait plus durement en Angleterre (44 blessures pour 1.000 heures de jeu) qu'en France (16/10.000). Ils ont aussi établi le hit-parade des régions du corps les plus meurtries.
Les membres inférieurs viennent naturellement en tête :
- 12% d'atteintes aux hanches,
- 23% aux cuisses,
- 20% aux genoux,
- 12% aux jambes,
- 13% aux chevilles
- et 6% aux pieds.
Mais ils ont aussi recensé 3% d'accidents à la tête et 7% de maux de dos.
Les statistiques de la casse en football
Ces chiffres nous renvoient à une autre étude publiée en 1998 par le vénérable British Journal of Sports Medicine. Pour l'occasion, les auteurs, Colin Fuller et Richard Hawkins, avaient étudié quelque 171 enregistrements vidéo de matchs des quatre ligues professionnelles anglaises sur une période de trois saisons. Au terme de cette enquête, ils se sont apercus que, statistiquement, le joueur courait en moyenne 12,1% de risques de se faire mal en cours de partie.
Il s'agit là de douleurs qui impliquent l'interruption du match de football et l'intervention des médecins. Certains blessés reprennent part au jeu. D'autres pas. Dans un cas sur six, le traumatisme entraîne une mise à l'écart pour une ou plusieurs semaines.
Scand J Med Sci Sports. 2004 Feb;14(1):34-8. Br J Sports Med. 1998 Dec;32(4):326-32. Scand J Med Sci Sports. 2004 Feb;14(1):34-8.