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Le football catastrophe

Mise à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 28/08/2017 - 11h59
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Le foot voit double

Les auteurs de cette seconde étude soulignaient également un fait curieux : tous ces accidents ne surviennent pas forcément dans le cadre d'une faute ou d'une agression. Dans 60% des cas, le joueur se blesse sans que l'on puisse incriminer son adversaire direct. En fait, les blessures liées à une transgression des règles ne totalisent qu'entre 15 et 28% de l'ensemble des lésions.

Les auteurs justifient ce manque de précision par le fait que, le plus souvent, on ne sait pas très bien à quoi attribuer la plainte. Est-ce réellement un acte fautif qui est à l'origine de la blessure? Ou est-ce la conséquence d'un choc précédent? Ils ont donc pris le problème à l'envers en tentant de déterminer le pourcentage de fautes réellement dommageables. Les chiffres varient ici entre 1,7 et 3%. En d'autres termes, l'immense majorité des tacles ne prête pas à conséquence sur le plan de la santé et l'on a beaucoup plus à craindre de sa propre fatigue que de l'agressivité de son adversaire. A l'issue de ce marathon vidéo, l'équipe du Centre de gestion du Risque et des Dangers de l'Université de Loughborough a néanmoins conclu à la dangerosité du jeu.

On comprend mieux dès lors cette volonté des présidents des clubs les plus riches de doubler tous les postes dans le noyau de leur équipe. Au cours de la saison, les joueurs se partagent les tâches: l'un à l'infirmerie, l'autre sur le terrain !

Il existe des solutions : chez nous en Belgique, la mise en place de politiques de prévention a permis de faire diminuer le nombre d'accidents.

Initialement publié par Gilles Goetghebuer, journaliste santé le 13/07/2004 - 00h00 et mis à jour par Marion Garteiser, journaliste santé le 28/08/2017 - 11h59

Scand J Med Sci Sports. 2004 Feb;14(1):34-8. Br J Sports Med. 1998 Dec;32(4):326-32. Scand J Med Sci Sports. 2004 Feb;14(1):34-8.

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