PUBLICITÉ

Les femmes diabétiques ont un cœur très fragile

Publié par Dr Philippe Presles, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 31/01/2006 - 00h00
-A +A

Le diabète de type 2 est un facteur de risque cardiovasculaire très important. Il semblerait qu'il existe une grande différence en fonction du sexe. Les femmes diabétiques auraient un cœur bien plus fragile que les hommes atteints de cette même maladie. En matière de prévention et de surveillance, cette donnée est précieuse.

PUB

Sur-risque cardiovasculaire chez les diabétiques

Jusqu'à présent, et malgré de fortes présomptions, le sur-risque cardiovasculaire, induit par le diabète de type 2, plus élevé chez les femmes que chez les hommes restait controversé. Une nouvelle analyse tend sérieusement à faire pencher la balance. Un total de 34 études portant sur ce sujet a été soigneusement examiné, regroupant un nombre considérable de patients (près de 500.000), lesquels ont été suivis durant 4 à 36 années ! Les effets délétères du diabète de type 2 sur le cœur et les vaisseaux ont bien entendu été confirmés, avec une forte surmortalité cardiovasculaire chez les patients atteints de diabète non insulinodépendant. Toutefois, la comparaison du risque de décès d'origine coronarienne selon le sexe fait apparaître une grande différence. Par rapport aux femmes indemnes de diabète, le risque est multiplié par 3,5 chez les femmes diabétiques. De la même facon, le risque double chez les hommes diabétiques par rapport à ceux qui ne sont pas atteints par la pathologie. Au final, en cas de diabète, le risque d'être victime d'un accident coronarien est multiplié par 3,5 chez les femmes, contre 2 chez les hommes.

Pourquoi un tel sur-risque féminin ?

Les explications restent à l'état d'hypothèses. Les effets du diabète sur les artères féminines seraient plus redoutables que chez les hommes. Ils pourraient aussi interférer avec les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause. Autre hypothèse, les femmes cardiaques sont moins prises en charge que les hommes. Mais ici, ce phénomène a réellement été mis en évidence par certaines études. En pratique, quelle que soit l'origine de cette inégalité entre les sexes, il est intéressant de la connaître et de la garder à l'esprit afin de renforcer la prévention cardiovasculaire chez les femmes diabétiques.

Publié par Dr Philippe Presles, adapté par C. De Kock, journaliste santé le 31/01/2006 - 00h00

Huxley R. et coll., British Medical Journal, 352 : 73-6, 2005.

Notez cet article
Vous devez être connecté à votre compte E-Santé afin de laisser un commentaire
PUBLICITÉ